Un CTA s’est tenu au rectorat de Versailles le lundi 13 décembre 2021 sur les questions de carte des formations pour la rentrée 2022. Vous trouverez ici la déclaration préalable de la FSU.

 1) la carte des formations : une confirmation des conséquences des réformes

la carte des spécialités : le constat d’un appauvrissement de l’offre de formations
Le Rectorat se réjouit de la carte des spécialités pour laquelle une attention particulière serait portée sur les petits lycées et les lycées les moins favorisés. Pourtant, la carte démontre à nouveau les inégalités entre les petits lycées qui ne peuvent proposer que les spécialités basiques, là où les grands lycées peuvent en offrir parfois plus d’une douzaine. Dans la réalité, les lycées de petite taille ne bénéficient pas de moyens supplémentaires pour ouvrir des groupes surnuméraires et sont donc obligés d’utiliser leur marge, au détriment par exemple des cours à effectifs réduits et de l’accompagnement personnalisé.
La carte confirme aussi les menaces qui pèsent sur les LCA puisque seuls 4 élèves dans toute l’académie ont demandé la spécialité ! Pour le Rectorat, cela s’explique par la concurrence des options facultatives de Grec et de Latin. Or, ces dernières subissent aussi une érosion inquiétante de leurs effectifs.
On remarque par ailleurs que les suppressions concernent surtout la spécialité LLCE en Allemand mais aussi en Espagnol dans certains lycées. Se confirme ainsi la limitation de la LLCE quasiment seulement à l’Anglais, alors que la diversité linguistique est censée être une des priorités de l’académie !

Menaces sur les options facultatives
En collège, plusieurs groupes de LV2 Italien ferment. Cette évolution est inquiétante car elle aura à terme des conséquences sur les groupes de LVB en lycée. En Allemand, la tentation est grande de ne pas maintenir les groupes de LV1, lorsqu’une bilangue est ouverte. Là aussi, le refus d’accorder des moyens spécifiques pour assurer la diversité linguistique pèse fortement.
En lycée, si sur la carte, les options facultatives se maintiennent, leur avenir est incertain. La nécessité de les financer sur les marges, au nom de la prétendue autonomie des établissements, aboutit à des choix cornéliens et même à une concurrence entre elles. Elles perdent de plus en plus d’élèves, phénomène aggravé par des emplois du temps invivables.

Les réformes du collège et du lycée, au nom de la rationalisation des moyens sont surtout synonymes d’appauvrissement de la formation des élèves. Nous sommes loin du champ des possibles, tant vanté par le Ministre !

 2) Point Sanitaire

Lors du point sur la situation sanitaire une nouvelle fois nous avons interpellé la Rectrice sur la question des masques : mise à disposition pour les personnels de masques en tissu non adaptés et non-distribution, distribution insuffisante ou trop tardive des masques inclusifs.
=> Il nous a été répondu que les masques sont à disposition des personnels dans les établissements. Ce sont des masques en tissu. Pour le Rectorat les masques inclusifs sont quant eux bien distribués.

Compte tenu de la dégradation du contexte sanitaire nous avons condamné l’évolution de la politique de fermeture des classes en cas d’élèves positif dans le premier degré et pour les collèges et lycées. Nous avons également demandé que soient prises des mesures cohérentes quant aux réunions parents-professeurs de cette fin d’année dans les établissements.
=> Comme à son habitude le Rectorat a refusé tout cadrage ou toute consigne d’annulation de ces réunions, reconnaissant par contre le besoin de cohérence entre la situation sanitaire et la nécessité de limitation du brassage. Tout a été renvoyé à une gestion locale en nous demandant de faire remonter les cas problématiques....

Une nouvelle fois dans la gestion de cette crise le SNES-FSU dénonce l’irresponsabilité de l’Administration qui refuse de cadrer correctement la situation exposant ainsi les personnels et les usagers.

 3) Questions posées par la FSU

• Quel bilan pour le bac ? Quelles conditions pour cette année ?
  Face à l’organisation catastrophique du bac l’an dernier, nous avons à nouveau demandé quels enseignements étaient tirés. L’Administration s’engage à proposer un bilan. Par ailleurs, le SNES-FSU sera prochainement reçu en audience au SIEC sur cette question.

• Des conditions de correction inacceptables en perspective pour les épreuves de spécialités de terminale
  L’Administration assure que tout sera mis en œuvre pour que les copies soient numérisées à temps. Nous avons rappelé que cette charge de travail repose uniquement sur les établissements, sans que des moyens supplémentaires ne leur soient accordés. L’Administration assure par ailleurs que le vivier des correcteurs sera mieux défini et que les convocations arriveront avant les vacances d’hiver. Des stages de prise en main de Santorin seront proposés aux futurs correcteurs, comme si le problème venait d’un manque de formation et non de la réforme du bac.
  L’Inspection a elle-même reconnu la surcharge de travail imposée dans une période déjà bien occupée par les conseils de classe, les réunions, etc. Pour pallier cette surcharge, les professeurs de spécialités seront déchargés de ces cours la semaine des épreuves. Une compensation bien insuffisante alors que les collègues devront aussi assurer les cours dans les autres classes.

Sur une tout autre ligne que le SGEN-CFDT, favorable aux épreuves en cours d’année, et qui ne s’inquiète que des problèmes de mise en œuvre, le SNES-FSU a rappelé sa revendication d’épreuves terminales en juin. C’est la seule solution pour garantir aux élèves un enseignement digne de ce nom, et non un gavage qui ne les prépare correctement ni aux épreuves, ni à leurs études supérieures. C’est la seule solution pour garantir aux enseignants des conditions de correction dignes de ce nom.
=> Lire le communiqué intersyndical

• Prime ZEP lycée et 3^ème part prime REP+

Suite à nos interventions, le Rectorat nous a précisé que la prime ZEP pour les personnels des lycées sera reconduite cette année sur des modalités spécifiques pour les enseignants avec un versement mensuel.
=> lien vers le compte rendu de l’audience FSU avec Nathalie Elimas.

Concernant la troisième part de la prime REP+, un groupe de travail académique, se réunira courant du mois de janvier.
=> plus d’info sur le sujet sur notre site national.

• CIO d’Ermont
  Nous sommes aussi intervenu sur la situation du CIO d’Ermont. La DSDEN du 95 nous a répondu être activement à la recherche de locaux sur les villes voisines mais n’avoir pour l’instant rien trouvé...
  => Détails dans le compte rendu de l’audience SNES-FSU du 4 octobre.