Académie de Versailles
Epinglée par un rapport de l’Inspection générale en 2005, l’académie de Versailles se caractérise par des résultats globaux plus que décevants.
Epinglée par un rapport de l’Inspection générale en 2005, l’académie de Versailles se caractérise par des résultats globaux plus que décevants. A tous les niveaux, elle est en dessous de la moyenne nationale. Elle obtient les résultats les plus faibles par rapport aux résultats attendus tenant compte des catégories socioprofessionnelles et cela de la 6ème au baccalauréat. La situation va plutôt en se dégradant ces dernières années même si les résultats au baccalauréat tendent à rattraper la moyenne nationale ...
Une académie hétérogène
Autre caractéristique forte de l’académie, sa très grande hétérogénéité, confirmée par une Note d’Information publiée par le Ministère : « les disparités entre collèges sont particulièrement élevées » dans l’académie de Versailleset les disparités de niveau moyen entre collèges y sont bien plus fortes que dans les autres académies.
Les collèges de l’académie de Versailles sont donc beaucoup plus marqués socialement qu’ailleurs et illustrent bien ce que la Note d’Information nomme ségrégation et ce que Georges Felouzis appelle « l’apartheid scolaire ».
Les effets de cette polarisation sociale très forte et des très grands écarts sociaux se retrouvent tout au long de la scolarité. Des bassins comme Evry, Gennevilliers ou Sarcelles, par exemple anciennes banlieues ouvrières avec une population issue en grande partie de l’Immigration, ont une absence de mixité sociale. C’est dans ces bassins que les résultats sont les plus insuffisants.
A l’échelle de l’Académie, reflet des ces contrastes sociaux et géographiques, le département du Val d’Oise présente des résultats nettement en dessous de la moyenne académique.
Une académie sous dotée
Dernière caractéristique forte, Versailles est historiquement une académie sous dotée, particulièrement dans le Second degré, à titre d’exemple le nombre d’heures par élève au collège est le plus bas de France, la dépense de l’Etat par élève est inférieure de 745 Euros/an par rapport à Paris.
Pour les lycées, le Recteur a fait le choix ces dernières années de développer les filières professionnelles (qui restent en nombre insuffisant). Mais, ce choix s’est effectué à moyens constants au détriment des lycées général, technologique et postbac (-10 000h en 4 ans, suppressions d’options en LV3 notamment). La voie technologique s’est retrouvée fortement fragilisée.
Article publié dans Entrée dans le métier n°1