CSA académiques de préparation de rentrée : conditions d’encadrement des élèves dégradées et mépris pour les personnels

jeudi 30 mars 2023
par  Snes S3 GR

Les CSA du 14 février et du 28 mars (le CSA du 17 mars ayant été annulé en raison de son boycott : lire l’article en ligne ) ont confirmé qu’une nouvelle fois, que le service public d’éducation est victime des logiques comptables

 1) la dégradation des conditions d’ encadrement des élèves se confirme

  • des moyens vie scolaire encore insuffisants
    7 équivalents temps plein, sont créés et 5 ETP accordés à titre provisoire à la rentrée 2022 sont pérennisés. Ces créations sont cependant insuffisantes, face aux besoins et à la lourdeur de la charge de travail des vies scolaires.
    Par ailleurs, la FSU a dénoncé lors de deux CSA le maintien et même la création dans les Yvelines le Val d’Oise de postes de cpe à complément de service, alors que cette catégorie de personnels n’est pas mentionnée dans les textes réglementaires sur cette question. L’administration persiste à maintenir ces postes, affirmant que la liste des personnels mentionnés n’est pas exhaustive.
    Au-delà des aspects réglementaires, les postes partagés sont une aberration car ils dégradent fortement les conditions de travail des cpe et perturbent fortement la gestion des vies scolaires.
    Par ailleurs, la FSU a aussi déploré la persistance d’établissements sans chef d’établissement adjoint, faute de création de postes de personnels de direction. En effet, là où il n’y pas d’adjoint, les CPE se voient imposer des tâches en plus, et donc un alourdissement de leur charge de travail, pourtant déjà trop importante.
    - Des postes d’infirmières et infirmiers scandaleusement insuffisants au regard des besoins des élèves
    Au prétexte de difficultés de recrutement, le nombre de postes stagnent. Pire encore, pour couvrir partiellement les besoins, des demi-postes sont redéployés. Dans plusieurs établissements, l’infirmière ou l’infirmier ne sera donc présent que la moitié du temps. Alors que de nombreuses études montrent la nécessité criante de renforcer la santé à l’école, l’administration n’est pas à la hauteur. La FSU a rappelé sa revendication d’une revalorisation de la profession, seul moyen de rendre plus attractive cette mission indispensable !
    - Démantèlement du service public d’orientation
    Là encore, nous assistons à un redéploiement à moyens constats des emplois de PSY-EN. Plus encore, les fusions de CIO se poursuivent, notamment avec la fusion des CIO de Mantes-la-Jolie et les Mureaux, dans les Yvelines. Comment envisager sérieusement une politique d’orientation digne de ce nom avec un ou psy-en en moyenne pour 1 400 élèves et des CIO de plus éloignés territorialement ?
    Face à ces besoin, le rectorat se félicite de l’organisation de grands événements, pour mieux faire connaître les métiers au élèves. Ces derniers demandent, à l’inverse, un suivi individualisé, proche de leurs préoccupations, et non des grands happenings ou autre salons.

 2) Prime REP + : mépris des personnels les plus précaires

Alors que le conseil d’Etat a statué en avril 2022 sur le bénéfice de la prime REP ou REP + pour les AED et les AESH, ces derniers attendent toujours son versement.
lire l’article sur notre site national
L’administration se cache derrière des difficultés techniques pour justifier ces retards inacceptables. Les AED bénéficieront, en théorie, de la régularisation sur leur salaire de juin. Pour les AESH, le rectorat argue par ailleurs de la complexité du calcul du service effectif en REP+, une nouvelle preuve de l’absurdité de l’organisation des PIAL.
La FSU a une nouvelle fois condamné ces retards inacceptables et reste vigilante sur ce point.

  3) Des dérives inacceptables dans certains établissements

La FSU a enfin alerté la rectrice et l’administration à propos des dérives de certains chefs d’établissements. Ainsi certains proviseurs, au mépris du texte paru au BO de septembre 2022, ont tenté d’imposer leur propre interprétation des 4 demi-journées de décharges pour la correction des épreuves de spécialité du bac, soit en imposant les jours, soit en refusant aux collègues de prendre l’ensemble des demi-journées. Grâce à l’intervention de la FSU auprès du rectorat, les collègues ont obtenu gain de cause et ont pu faire valoir leurs droits.
4) Déclaration préalable de la FSU : mobilisation contre la réforme des retraites, dénonciation du bac Blanquer, etc.