« Choc des savoirs » version 2025 : des avancées dont nous ne pouvons nous contenter !

jeudi 30 janvier 2025
par  Secteur politique éducative

tract contre le maintien du choc des savoirs

Il n’y a guère plus d’un an, le 5 décembre 2023, le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal annonçait un « choc des savoirs » mettant notamment en place « l’organisation de groupes de niveau flexibles en mathématiques et en français tout au long du collège ».
La mobilisation de l’année scolaire 2023-2024 ainsi que la mise en place à géométrie variable de cette réforme en 6e et 5e à la rentrée 2024, l’ont largement décrédibilisée auprès les collègues aussi bien que de l’opinion publique.
Plus important encore, les dernières annonces d’Elisabeth Borne (4e ministre de l’Education nationale depuis début 2024) qui seront mises en oeuvre dans les textes actuellement en préparation montrent de réelles avancées :

  • Les « groupes de besoin » (renommés ainsi par Nicole Belloubet, 3e ministre depuis début 2024) ne seront pas mis en place en 4e-3e et le projet bancal d’un dispositif de soutien/approfondissement évoqué en décembre dernier sur 1h hebdomadaire alternativement en français et mathématiques ne verra pas le jour.
  • Le DNB ne deviendra pas obligatoire pour accéder au lycée. A peine nées, les classes prépa-lycée sont donc vouées à disparaître dans un délai d’un an.
    Il ne reste qu’un soutien de 2h qui pourra être proposé aux élèves en difficulté.

Nous ne pouvons cependant pas nous satisfaire de ces quelques avancées et continuons à exiger le retrait pur et simple du “choc des savoirs”, d’autant plus que des dispositifs d’aide devront être mis en place en mathématiques et en français pour les élèves de 4e-3e en difficulté. Il est évident que faute de moyens suffisants, c’est une nouvelle fois sur la marge de la DHG et au détriment des options et des dédoublements dans les autres disciplines que ce dernier pan de la réforme s’appliquera.

Pour des analyses plus détaillées, et des outils pour mobiliser voir le site du SNES national
Pour le SNES-FSU, les collèges et les lycées n’ont aucun besoin de ce “choc des savoirs” mais d’un véritable choc des salaires et des moyens. Les enseignements doivent avoir lieu dans des classes hétérogènes et avec des effectifs réduits pour toutes les disciplines.
Le “choc des savoirs” doit être abrogé !