Essonne : CTSD POSTES, des postes en moins pour une hausse conséquente des effectifs.

dimanche 24 mars 2019
par  Snes S2 Essonne

Jeudi 21 mars 2019, s’est tenu le comité technique (CTSD) sur les créations et suppressions de postes de l’Essonne pour la rentrée 2019. Lors du groupe de travail (GT), la balance créations des postes en Essonne était négative avec -5 postes alors que la hausse des effectifs sera de 1616 élèves : 377 en lycées et 1239 en collèges (dont 71 en Segpa).
Nombreuses ont été les questions posées par les représentants FSU (SNES et SNEP) lors du GT du 12 mars 2019 concernant toutes les situations d’établissements où des postes semblaient pouvoir être créés.
Entre le GT et le CTSD, quelques ajustements peu nombreux sont apparus (en dehors des demandes faites par les élus au GT) ; et parmi les demandes de création que nous avions faites, ce sont seulement 4 postes supplémentaires qui ont été ouverts.

Voici ces 4 postes :
Brétigny, Collège Paul Eluard : 1 poste chaire en histoire Géo + 1 en SVT
Verrières Le Buisson, Collège Jean Moulin : 1 poste chaire en EPS
Evry, Collège Les Pyramides  : 1 poste chaire en EPS
Longjumeau, Lycée Jean Perrin : 1 poste en Biotechnologie
Il y a donc au final 98 suppressions dont 35 mesures de carte scolaire et 93 créations, soit un solde négatif de -5 postes (comme lors du GT).
A titre de comparaison, l’an dernier, pour une progression des effectifs sensiblement identique, 21 créations nettes avaient été proposées avant même la tenue du CTSD.

La situation de cette année s’explique par :

  • l’augmentation importante du taux d’HSA
  • la réduction de la marge qualitative de tous les collèges de -0.5 point à -1 point selon la typologie.
  • la réforme du lycée qui réduit les heures d’enseignement, soit parce que la structure de l’établissement change (le nombre de divisions baissant dans certains lycées du fait de la création d’un tronc commun), soit parce que les besoins disparaissent dans certaines disciplines en fonction des choix des élèves.

La Directrice Académique a rappelé qu’il y avait obligation pour les services départementaux de respecter « l’équilibre budgétaire départemental » : en clair, les volumes importants d’HSA empêchent les créations de postes et conduisent à certaines suppressions, car il y a l’obligation d’absorber les HSA et l’impossibilité cette année de transformer des HSA en HP. Les exemples sont nombreux de situations où 25-26 heures n’ont pas suffi à créer un poste car il y avait 10 ou 11 HSA à placer impérativement.

Dans le contexte des réformes imposées au lycée, il est enfin important de comprendre les enjeux politiques de l’instance qui vient de se tenir : nous vous le rappelions lors du GT, un nombre conséquent de BMP de 18h a été demandé, notamment en lycée ; ce phénomène s’explique par les incertitudes de la réforme (et des choix futurs des élèves l’année prochaine), qui empêchent la création de postes parce que ces postes ne peuvent donner les preuves de leur pérennité. La FSU n’est pas dupe et dénonce avec fermeté ce maquillage de suppressions en non créations. Les sombres réformes à venir reposent donc bien sur une réduction budgétaire que masquent les HSA d’une part, les BMP d’autre part.

A l’issue de ce CTSD, l’Inspection a entériné une diminution marquée des moyens humains d’enseignement dans l’Essonne pour la rentrée 2019 et par conséquent une dégradation des conditions de travail et d’apprentissage. La FSU n’aura de cesse de la dénoncer et de la combattre.

Les organisations syndicales présentes ont voté contre à l’unanimité.
FSU : 5 contre, CGT : 1 contre, SGEN CFDT : 1 contre

Cette unanimité entraîne la convocation d’un nouveau CTSD, dit « de repli », le lundi 25 mars. Cette prochaine instance ne devrait rien changer à la balance négative des postes.