Rentrée 2007

900 Suppressions de postes :record absolu
vendredi 27 avril 2007
par  Snes S3

la circulaire complète

EDITO

-En janvier, dans un hebdomadaire des Yvelines, le Recteur annonçait « 199 postes supprimés à la rentrée » et exprimait son satisfecit : « en matière de moyens d’enseignement, la situation (...) s’améliore », « aucune raison de s’inquiéter ». Pourtant, nos premières analyses montraient bien que la purge allait être bien plus sévère portant quasi exclusivement sur les collèges, SEGPA, Lycées généraux et technologiques et Post Bac : 757 emplois vont y être retirés pour la rentrée 2007 au prétexte de la baisse des effectifs et par application zélée du décret de Robien sur les décharges statutaires, soit en volume horaire 13626 heures.

-Depuis 2004, le Rectorat a prélevé sur ces mêmes structures plus de 31000 heures, ce qui équivaut à la fermeture de 23 collèges et de 10 lycées en 4 rentrées, pas loin du quart d’un département ! (Voir tableau 1).

  • Le retrait des heures dans les établissements a évidemment des conséquences sur les postes fixes, aggravées par le choix du Recteur d’augmenter la proportion d’HSA ce qui par effet mécanique accentue les suppressions de postes.
    On atteint ainsi 800 suppressions de postes, plus du double par rapport à la rentrée 2006 : un record absolu !!(Voir tableau 2).
  • Certaines disciplines déjà sinistrées (comme l’Allemand, les Lettres classiques, l’Eco Gestion ou les STI) n’offriront même pas assez de postes vacants pour replacer les collègues en mesure de carte, beaucoup offriront peu de postes en établissement au mouvement (Lettres modernes et Histoire Géo) ce qui générera des affectations contraintes et massives sur ZR... L’avenir est tout tracé pour de jeunes collègues TZR dans ces disciplines : une affectation sur un poste de Lettres- Histoire en Lycée professionnel...A cela s’ajoute une augmentation importante des postes à complément de service, ce qui va dégrader les conditions d’exercice de nombreux collègues.
  • Dans le contexte actuel, il s’agit bien de continuer et d’amplifier les actions collectives engagées depuis plusieurs mois contre une politique de renoncement à l’Education pour tous qui aboutit à la réduction de l’offre de formation, à la déstructuration du Service public d’Education et à l’alourdissement et à la dénaturation de nos métiers.
  • Le 1er mai sera l’occasion d’exprimer fortement nos exigences : nous vous appelons à y participer massivement et à y faire apparaître par établissement l’état des suppressions de postes (voir circulaire 1er mai en ligne sur notre site).
  • Quels que soient les résultats du 2e tour des élections présidentielles, il n’y aura pas d’état de grâce ! Plus que jamais le mot d’ordre doit être une action par établissement pour maintenir la pression et obtenir un collectif budgétaire permettant de rétablir les postes supprimés, l’abrogation des décrets de Robien et de la Loi Fillon.

Marie-Damienne ODENT Jean-François GAY


Documents joints

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