[91] L’application du choc des savoirs : un grand bazar

vendredi 20 septembre 2024
par  Snes S2 Essonne

A travers nos tournées de début de rentrée et à l’aide d’un sondage que nos collègues pouvaient remplir, nous avons maintenant une vision un peu plus claire de l’application du choc des savoirs dans le département. Bilan des courses : des situations complètement diverses et une réforme qui a désorganisé les établissements.

D’abord, il y a un collège au moins qui n’applique tout simplement pas la réforme : Jean Macé à Sainte-Geneviève-des-bois. Les collègues ont fait 3 journées de grèves totales et des opérations « collège désert ». Malgré les grosses pressions de la part de la directrice académique elle-même, la réforme ne s’applique pas !

A l’autre bout du spectre, des établissements en arrivent à des classes de niveau pour faciliter les alignements. La répartition se fait dans certains cas par QCM à la rentrée ! On marche sur la tête

Entre les deux, on note mille applications différentes. D’abord entre les établissements : la moitié des établissements ont des groupes hétérogènes, beaucoup d’autres ont fait un ou deux groupes d’élèves plus faibles, les autres élèves étant répartis de manière hétérogène. Cependant la sélection des élèves procède de critères très différents (type d’évaluations, participation ou non des profs, etc.)
Mais l’hétérogénéité existe aussi au sein des établissements : entre le français et les maths d’abord, entre les 6ème et les 5ème d’autre part. Ainsi, certains établissement n’applique pas la réforme en 5ème mais l’applique en 6ème.

Enfin, concernant le coût en organisation pour les collèges, presque tous les établissements (90%) ont financé sur leur marge avec suppression de dédoublements existants. Une grande majorité a également des problèmes pour trouver des profs principaux.

Finalement, le seul point positif que note les collègues, c’est la diminution des effectifs... ce que demande notre syndicat mais pour toutes les matières et sans groupe de niveaux !