• Des ajustements opaques

Malgré de multiples demandes des représentant·es du SNES-FSU 92, le Directeur Académique a refusé qu’un groupe de travail se tienne à propos des ajustements des DHG des collèges et lycées du département. Le SNES-FSU 92 dénonce cette atteinte à la démocratie sociale dans le département, alors que d’autres départements de l’académie tiennent un tel GT.

• L’action syndicale permet d’obtenir des moyens supplémentaires…

Après des mois de combat, la DSDEN a finalement décidé d’attribuer cet été des moyens supplémentaires à plusieurs établissements mobilisés, et satisfait une partie des revendications légitimes des équipes mobilisées.
Ainsi les mobilisations importantes de certains collèges et lycées ont permis d’obtenir un abondement d’heures à leurs DHG. Par exemple, le collège Guy Moquet de Gennevilliers, établissement REP+ très mobilisé, obtient 46 heures de plus à la dotation initiale ; les lycées Maupassant de Colombes et Galilée de Gennevilliers obtiennent respectivement 32 et 35 heures ; le collège République de Nanterre, en grève en mai 2023, obtient 29 heures supplémentaires ce qui permettra l’ouverture d’une division. Au total, ce sont 20 collèges et 22 lycées qui obtiennent des moyens supplémentaires.

Dans tous ces cas, le SNES-FSU 92 avait pointé que les moyens n’étaient pas suffisants dès janvier 2023. Que de temps perdu et de désorganisation générée par ces ajustements tardifs !

• … mais des moyens qui restent très insuffisants au regard des besoins.

Le SNES-FSU 92 regrette ces ajustements très tardifs, qui modifient les TRMD et TRBD au milieu de l’été, sans qu’un vote du CA dans les établissements ne soit possible. Les collègues et le SNES-FSU 92, souvent accompagnés des parents d’élèves, avaient pourtant alerté la DSDEN lors d’audiences sur les classes surchargées et la nécessité d’augmenter les DHG.
Ces abondements trop tardifs de DHG se traduisent souvent par une explosion du nombre d’HSA alors que son taux ne cesse de progresser année après année ce qui dégrade les conditions de travail des enseignant·es.
Par ailleurs, pour satisfaire ces demandes légitimes, la DSDEN retire des moyens à d’autres établissements du département. Le SNES-FSU 92 dénonce la logique comptable qui revient au final à « déshabiller Pierre pour habiller Paul ».

De plus, même dans les établissements obtenant des moyens pour une ouverture de classe, le forfait de 29 heures attribuées pour une ouverture de division est insuffisant pour couvrir les besoins et entraine mécaniquement une baisse de la marge des établissements, notamment ceux ayant les IPS les plus faibles. Par conséquent, des heures de dédoublement seront finalement supprimées pour pouvoir financer en heures l’ouverture de la classe supplémentaire.

Ainsi, la sous-estimation des effectifs en sixième au Collège Henri Dunant de Rueil Malmaison et au Collège du Haut Menil à Montrouge nécessite une ouverture de division. Mais la DSDEN 92 ne donne que 11 heures de DHG en plus, ce qui est largement insuffisant.

• Le SNES-FSU 92, toujours à l’offensive pour obtenir des moyens supplémentaires

Le SNES-FSU 92 dénonce ces moyens insuffisants qui dégradent, année après année, le service public d’éducation et sera aux côtés des établissements qui souhaitent se mobiliser en cette rentrée pour exiger des moyens à la hauteur des besoins. Un préavis de grève a été déposé par la section départementale du SNES-FSU 92 pour permettre aux établissements de se mobiliser.
Pour nous alerter sur la situation d’un établissement, ou si vous souhaitez être accompagné pour demander des moyens supplémentaires, contactez-nous : snes92@versailles.snes.edu

Retrouvez tous les ajustements de DHG opérés en juin et juillet par la DSDEN du 92 :