[Covid-19] Nouvelles mesures ? Beaucoup de mots pour pas grand chose !

samedi 27 mars 2021
par  Snes S3 MRP

Un bilan peu concluant pour la réunion sanitaire au Ministère et la conférence de presse donnée par le Ministre : beaucoup de paroles et bien peu d’actes alors même que la troisième vague sévit durement en Ile-de-France. Il y a pourtant urgence à protéger les personnels, les élèves et leurs familles !

=> Retrouvez ici l’article complet du SNES national

Rétroactivité, concernant la fermeture des classes ? Mise à jour du 28 mars

Dès samedi 27, nous avons été alertés par la consigne donnée par le DASEN, dans le 78, de ne pas appliquer la mesure de fermeture d’une classe dès le premier cas positif constaté, de manière rétroactive.
Cette consigne allait en effet à l’encontre de ce qui avait été répondu (oralement), par le Ministre lui-même, concernant la rétroactivité.
Il s’agit cependant manifestement bien d’un rétropédalage ministériel. Voici ce qui figure dans la Foire aux questions du Ministère mise à jour hier :

"À compter du 27 mars, dans les départements faisant l’objet de mesures renforcées la survenue d’un cas confirmé parmi les élèves entraîne systématiquement la fermeture de la classe à laquelle appartient l’élève pour une durée de 7 jours.
Cette règle s’applique pour tout élève déclaré cas positif par ses responsables légaux à compter du 27 mars. Les élèves cas positifs sont isolés pour une durée minimale de 10 jours (pour les cas symptomatiques à partir de la date des premiers symptômes ; pour les cas asymptomatiques à partir de la date du prélèvement).
"

Plus question nulle part de rétroactivité ! Comment se dédire, sans en faire trop la publicité... Plus question non plus de faire preuve de bon sens et de cohérence : dans les classes où un cas positif a été identifié il y a moins de dix jours, les élèves, les personnels et leur entourage n’auraient pas droit à la même protection que celles dans lesquelles un cas positif est identifié à partir du 27 mars !
Voilà qui permettra en tout cas de minimiser encore pour quelques jours la visibilité de la propagation de l’épidémie.

La question se pose, de manière très urgente, de savoir quelles classes doivent être fermées dès lundi 29 mars. Dans vos établissements, réclamez la fermeture des classes dans lesquelles des cas positifs sont identifiés. En cas de refus du chef d’établissement :

  • Remplissez le registre de santé et sécurité au travail (voir notre article sur le registre SST) ;
  • Contactez le CHSCT départemental et votre section départementale ;
  • Interpellez la Rectrice et tenez-nous informés.

La section académique interpelle de son côté l’Administration rectorale sur cette question. Conformément à ce qui a été annoncé par le Ministre vendredi, pour les classes dans lesquelles un cas positif a été identifié moins de 7 jours avant lundi 29 mars, nous demandons :

  • une fermeture couvrant la période de sept jours à compter de la date de confirmation du cas positif ;
  • à l’issue de la période de fermeture, la nécessité, pour les responsables légaux des élèves d’attester sur l’honneur de la réalisation d’un test par l’élève et du résultat négatif de celui-ci (avec maintien en éviction pour une durée maximale de 14 jours, faute de produire une telle attestation) ;
  • pour tenir compte enfin de certaines spécificités de l’organisation des enseignements en lycée : la fermeture (dans les mêmes conditions que celles de la classe) des groupes avec lesquels l’élève positif aurait suivi des cours (enseignements de spécialité, langues vivantes, options….).

 Réunion au Ministère

Le SNES-FSU, après avoir insisté sur la rapide dégradation de la situation, en dénonçant une politique de prévention et de protection insuffisante, a rappelé les mesures nécessaires à la protection des personnels, des élèves, et de leurs familles :

  • la nécessité de passer aux demi-groupes dans les collèges des zones confinées ;
  • une application stricte de la jauge de 50% dans les lycées des zones confinées (plusieurs lycées fonctionnent actuellement à 60% ou 70%) ;
  • des règles plus strictes pour la fermeture des collèges et lycées qui sont dans des situations critiques : trop souvent, des rectorats tergiversent avant de fermer un établissement alors même que la situation est alarmante et nécessitent des fermetures de quelques jours pour casser la dynamique épidémique ;
  • le déploiement réel et réfléchi de tests à grande échelle ;
  • des mesures de limitation du brassage pour les zones non confinées : la situation actuelle montre comment l’absence de prévention peut conduire à une aggravation rapide de la situation ;
  • la nécessité de mesures pour les cantines afin de permettre le maintien de leur ouverture dans de bonnes conditions sanitaires ;
  • la nécessité d’anticiper !

 Conférence de presse hors sol

En lieu et place du « protocole renforcé » annoncé par Olivier Véran jeudi 25 mars, une seule et unique mesure est finalement présentée : la fermeture d’une classe dès le premier cas, quel que soit le niveau.

RIEN pour les collèges !
RIEN pour les cantines !
RIEN sur les tests !
RIEN pour les zones qui ne sont pas « confinées » !

Une seule nouvelle mesure, donc, qui pose aussi de nombreuses questions d’application, notamment : à quoi correspond une classe en lycée, où la réforme Blanquer a précisément fait éclater le groupe classe ? Les groupes de spécialité dans lesquels un cas positif est identifié doivent-ils aussi être fermés ?

Rétroactivité de la mesure ?

Dès lundi, l’application de la mesure risque, dans l’académie de Versailles, d’être à géométrie variable. Tandis que plusieurs media présentent cette mesure comme rétroactive, conformément à ce que nous avons pu comprendre en entendant les propos du Ministre, le DASEN des Yvelines, quant à lui, a adressé des consignes à rebours de cette information, s’exprimant ainsi dans un courriel aux chefs d’établissement :
« Il apparaît donc clairement que la nouvelle consigne n’est pas rétroactive », mais aussi :
« nous considérons en revanche, dans un souci de clarté et de cohérence, que les cas positifs qui se déclareraient à compter de ce jour, samedi 27 mars, donneront lieu à la fermeture de la classe dès lundi 29 mars. »

La clarté et la cohérence de la consigne ne nous apparaissent pas de manière évidente ! Difficile en effet de comprendre pourquoi la mesure ne devrait pas être appliquée pour un cas positif confirmé dans la semaine du 22 mars (donc en isolement pour 10 jours au minimum !).

 Dans les établissements : agir collectivement !

Le SNES-FSU appelle les personnels à agir collectivement pour obtenir les moyens nécessaires pour exercer en toute sécurité.

Pour nous permettre de recenser les situations au plus vite, intervenir auprès de l’Administration et organiser les actions collectives, contactez-nous à infos@versailles.snes.edu (indiquer en objet votre département, ville et établissement). Signalez-nous toutes les situations de fermetures de classes et d’établissement, les problèmes d’application du protocole et autres informations concernant votre établissement.


=> COLLÈGE : télécharger le modèle de courrier à adapter à votre établissement pour réclamer le passage en 1/2 jauge. N’oubliez pas de nous envoyer la version finale à l’adresse infos@versailles.snes.edu.


=> LYCÉE : Complétez notre enquête rapide sur le fonctionnement en demi-jauge.


=> Plus que jamais, il est essentiel de remplir le Registre SST (Santé et Sécurité au Travail) quand vous constatez des incidents, dysfonctionnements, non-respects du protocole... Voir notre article sur le registre SST.


=> Un préavis de grève est déposé par la section académique jusqu’aux vacances d’avril pour couvrir toutes les actions visant à obtenir le passage en demi-jauge ou le renforcement du protocole sanitaire. Vous pouvez le télécharger en cliquant ici.



=> Signer la pétition FSU : pour une vaccination prioritaire !