Colombes unie pour la défense de l’Education prioritaire : soutien des sections académiques du SNES-FSU, de la CGT éduc action et de Sud éducation

vendredi 19 février 2016
par  Snes S3 MRP

Colombes unie pour la défense de l’Education prioritaire
Les sections académiques du SNES-FSU, de la CGT éduc action et Sud Education soutiennent les revendications et les mobilisations des personnels et des parents d’élèves

Communique de presse des sections académiques SNES Versailles, CGT éduc action et Sud éducation.
Communique de presse des sections académiques SNES Versailles, CGT éduc action et Sud éducation.
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Dans des territoires frappés par la pauvreté et la précarité qui s’intensifient sous l’effet de la crise et des politiques d’austérité, les moyens pour la rentrée 2016 accordés aux établissements Education prioritaire ou relevant de l’ancienne carte de l’Education prioritaire de la ville de Colombes suscitent une colère légitime des personnels enseignants et des parents d’élèves. Car, à rebours des déclarations ministérielles annonçant un « effort sans précédent », que l’Education prioritaire est une véritable priorité et que « pas un collège ne perdra de moyens à la rentrée à effectifs constants », le potentiel éducatif des établissements concernés est remis en cause. Qu’on en juge : + 2 élèves au collège Moulin Joly, - 22 heures ; + 18 élèves au collège Marguerite Duras, + 3,5 heures ; - 26 élèves au collège Jean-Baptiste Clément, - 41 heures ; - 50 élèves au collège Gay Lussac, -112, 50 heures ; + 66 élèves au lycée Maupassant, + 26 heures. Il manque, au total, 300 heures pour ne serait-ce que maintenir les conditions existantes. Les établissements seraient ainsi sommés d’augmenter les effectifs par classe, de renoncer à des dispositifs qui ont fait leurs preuves, de supprimer des options qui préservent leur attractivité, bref, d’abandonner tout ce qui leur a permis d’obtenir des résultats au delà de la moyenne prévue par la DEPP, compte tenu de la composition sociale de leur public scolaire. Comment prétendre, dans ces conditions, construire une Ecole de la réussite pour tous les élèves ?

Depuis deux semaines, les mobilisations, à l’appel de l’intersyndicale des établissements de ville SNES-FSU, SNEP-FSU, CGT Educ’action, Sud éducation s’enchaînent, fédérant, autour des personnels enseignants, parents d’élèves et élus locaux, pour exiger les moyens à hauteur des ambitions proclamées de faire réussir tous les élèves : journée de grève de ville majoritaire le 9 février, arrêts de travail locaux, opération collège mort au collège Moulin Joly par les parents le lundi 15 février, courriers et interventions des élus locaux aux autorités académiques et en direction du Ministère…

La seule réponse des autorités a été jusqu’ici celle du mépris et de l’autoritarisme : refus de recevoir l’intersyndicale sous de fallacieux prétextes, manipulation indigne et vaine des chiffres de la rentrée en comparant des constats aux prévisions, remise en cause du principe de l’Education prioritaire en déclarant que ces établissements sont « privilégiés »… Cela n’a fait que renforcer la détermination et l’unité des personnels enseignants et des parents d’élèves. A l’appel de l’intersyndicale et de l’union locale de la FCPE Colombes, la journée d’action du jeudi 18 février a débouché sur une mobilisation massive : opération collège mort organisé par les parents au collège Jean-Baptiste Clément et Moulin Joly, grève massive au lycée Maupassant, au collège Duras…, cortège revendicatif de 120 collègues et parents, bravant la neige et le froid, dans Colombes suivi d’un rassemblement à St Lazare, soutien public de Mme la Sénatrice B. Gonthier Maurin et de M. le député A. Bachelay aux revendications et à la mobilisation… Une demande d’audience a été adressée à M. le Recteur de la part de l’ensemble des acteurs de la communauté éducative.

Les sections académiques du SNES, de la CGT éduc action et de Sud éducation de Versailles soutiennent et relaient les revendications et les mobilisations légitimes des collègues et des parents d’élèves. Elles appellent les autorités à ouvrir rapidement le dialogue, et à entendre les exigences de conforter le Service public d’éducation dans un territoire fragilisé par la ségrégation socio-économique afin de faire de l’Ecole une réelle priorité.