A travers le nouveau plan de rigueur annoncé par le Premier Ministre, le Gouvernement reste dans la ligne idéologique du désengagement de l’État et de la réduction des dépenses publiques.
Excluant a priori la question du partage des richesses et de la refonte du système fiscal, éludant toute analyse sur la nature et les origines de la dette publique, il fait, une fois de plus, le choix de faire payer les effets de la crise par les salariés et les plus démunis :
nouvelle amputation du pouvoir d’achat par une hausse des taxes et des impôts,
économies sur les dépenses sociales et de santé,
accélération des dispositions de la loi sur les retraites de 2010 afin de faire travailler plus longtemps les actifs…
Une autre politique est nécessaire.
Les organisations du privé et du public se sont réunies à l’initiative de la FSU le 18 novembre. Afin de construire la large mobilisation nécessaire et de peser dans le débat citoyen, elles ont décidé de faire, dans un premier temps, de la période du mois de décembre une vaste campagne d’information en direction de l’opinion publique et des politiques, sur la base commune d’analyses de la crise et de propositions de solutions alternatives.
Un temps fort est prévu le 13 décembre.
Les services publics et principalement celui de l’Éducation, déjà fortement asphyxié sont les cibles des économies recherchées.
Dans le cadre d’un Budget de l’Etat 2012 clairement marqué du sceau de l’austérité, les fonctionnaires voient confirmé le gel du point d’indice pour la deuxième année consécutive.
Le Budget de l’Éducation est strangulé : suppression de 14 000 emplois dont 6600 dans le second degré, assèchement des crédits destinés aux fonds sociaux et aux bourses…
Le Ministre invite de nouveau les Recteurs à se montrer imaginatifs pour la rentrée 2012 en utilisant au maximum « les leviers les plus adaptés » à la récupération de moyens.
Il ne prend même plus la peine de nier que les réformes en cours (lycée général et voie technologique industrielle) et celles à venir (voie technologique tertiaire) permettront de substantielles économies.
A travers la réforme projetée de l’évaluation, il ne cache plus non plus sa volonté de mettre en place au plus vite, une politique managériale et individualisée, sur la base du mérite, des carrières et des salaires des enseignants, à la seule discrétion du chef d’établissement qui deviendrait l’évaluateur unique, y compris dans le domaine pédagogique pour lequel il n’a aucune compétence.
Pour le SNES, ces projets sont inacceptables parce qu’ils sont destinés à porter un coup décisif à ce qui est le sens et l’exercice de nos métiers, à renforcer le pilotage par le local de façon totalement arbitraire et injuste et à briser les garanties collectives et les statuts.
Fort de la confiance renouvelée de la profession lors des élections d’octobre dernier, il a pris l’initiative de construire avec les autres organisations syndicales la riposte unitaire.
C’est par l’existence d’un puissant rapport de force que tous ensemble nous pourrons faire reculer le Ministère.
Pour cela :
Signez et faites signer la pétition intersyndicale !
Organisez des heures mensuelles d’information dans les établissements
Participez massivement à la grève et à la manifestation unitaires du 15 décembre !
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