Organiser le refus des stages en responsabilité des étudiants en M2

affiche et modèle de lettre-pétition ou motion en ligne
jeudi 27 janvier 2011
par  Snes S3 MRP

=> affiche en ligne "enseigner, ça s’apprend - refusons les stages en responsabilité des étudiants en M2 - exigeons une vraie formation !)

=>modèle de lettre pétition et de motion refus des stages en responsabilité

Les stages en responsabilité pour les étudiants de master deuxième année 2 (M2) cette année s’inscrivent dans la logique de la réforme de la formation des maîtres : pour l’administration les stages en responsabilité font office de formation professionnelle en amont du concours et justifient ainsi la disparition de la formation après le concours.
A la différence des années antérieures où des étudiants étaient accueillis en stage d’observation ou de pratique accompagnée, cette année l’académie de Versailles veut organiser l’accueil, dès février, des étudiants M2 en stage en responsabilité :

  • une ou deux semaines dites « de prise de contact et de préparation » avant les vacances de février. Il s’agit largement d’un moment d’observation pour les stagiaires ;
  • quatre semaines « en responsabilité » après les vacances où le professeur est censé laisser ses classes en responsabilité à deux étudiants en binôme qui se partageraient son service.

Ces étudiants en M2 seraient rémunérés sur la base d’une vacation, le Ministère présentant ces stages comme une forme d’aide sociale !

Si le SNES accepte que des stages d’observation ou de pratique accompagnée soient effectués par des étudiants, il appelle, en revanche, l’ensemble des personnels à refuser l’accueil des stages en responsabilité et à dénoncer toute forme de pression qui viserait à les imposer. Ils peuvent en effet reposer sur la garantie que l’on ne peut être désigné comme tuteur que sur la base du volontariat.

Pour les étudiants en M2 qui préparent, dans le même temps, le concours et leur deuxième année de master, la somme de travail que représente la charge effective de plusieurs classes (cours, copies, préparations, contact avec les parents... tout en intégrant la progression et le cadre de travail mis en place par l’enseignant qu’ils remplacent...) est de nature à compromettre leur réussite durant une année cruciale. De surcroît, la rémunération sous forme de vacation désavantagera les étudiants d’origine sociale modeste, qui, pour des raisons financières, seront incités à les accepter et seront donc pénalisés dans leur préparation au concours.

Pour les élèves, c’est introduire une discontinuité pédagogique, les placer devant des enseignants non qualifiés et sans véritable formation préalable.

Pour nos métiers, nos qualifications et nos statuts, c’est le prétexte fallacieux qui sert à justifier la suppression du temps de formation des lauréats de concours désormais affectés sur un service à temps plein et à institutionnaliser une nouvelle forme de précarité pour camoufler sur le terrain le manque de recrutements et de postes aux concours.

Le refus des stages en responsabilité est un moyen pour la profession de mettre en échec l’actuelle réforme de la formation des maîtres que le Ministre veut imposer contre l’intérêt des élèves, des personnels et de l’École et d’exiger le rétablissement d’une véritable année de stage après le concours, des emplois de stagiaires supprimés et des IUFM comme acteurs de formation.


Documents joints

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