Communiqué de la communauté éducative du Lycée Fernand et Nadia Léger d’Argenteuil du 16/10.

Les personnels prennent acte des mesures provisoires mais restent vigilant·e·s

Ce mercredi 18 octobre, réuni·e·s en Assemblée, les personnels du lycée Fernand et Nadia Léger d’Argenteuil ont décidé la reprise des cours pour ce jeudi, 8h.

Tout en constatant que les réponses de la région Île-de-France et du rectorat de Versailles ne sont pas à la hauteur des exigences de sécurité des personnels et des élèves, l’assemblée prend acte des mesures provisoires apportées pour les deux jours avant les congés d’automne.

A l’issue de trois jours d’exercice du droit de retrait, la Région a mobilisé une seule personne chargée de veiller à la « non-porosité » entre l’ensemble du chantier et un établissement accueillant plus d’un millier d’élèves et environ 150 membres du personnel. Le rectorat a, quant à lui, mis à disposition deux agents chargés d’assurer une présence à l’entrée de l’établissement.

L’Assemblée des personnels, soutenue par les organisations syndicales, CGT éduc’action 95, SNETAA-FO, SNES-FSU et SUD éducation, mobilisé·e·s a indiqué, au Rectorat et à la Région, les modalités pérennes de fonctionnement, nécessaires à la sécurité de toutes et tous, sans lesquelles il ne serait pas possible d’assurer les enseignements.

« Cela conditionnera notre rentrée, le 6 novembre ! »

Communiqué de la communauté éducative du Lycée Fernand et Nadia Léger d’Argenteuil du 16/10.

Ce lundi 16 octobre, alors que la Nation et la communauté éducative porte le deuil après la mort tragique dans une attaque terroriste du professeur de français Dominique Bernard au sein même de son établissement scolaire de Arras, les membres du personnel du Lycée Fernand et Nadia Léger d’Argenteuil s’unissent pour exercer leur droit de retrait face à la mise en danger perpétuelle des équipes mais aussi des élèves.

Ce n’est pas la première fois que le personnel du lycée doit exercer son droit de retrait face aux dangers directs provoqués par le chantier en cours. Au mois de mai dernier, les équipes avaient déjà alerté de la situation pour obtenir que la région Île-de-France et l’Éducation Nationale daignent apporter un début de réponse.

En effet, les travaux effectués dans l’enceinte du lycée ne permettent pas de garantir un contrôle des entrées et des sorties causant des intrusions récurrentes, la dernière étant intervenue le mardi 3 octobre et a donné lieu à un dépôt de plainte sans pour autant que des mesures soient prises.

Une question se pose alors : devons-nous attendre qu’un drame se produise aussi dans notre établissement pour qu’une réponse soit apportée par les forces dirigeantes ?

Plus précisément, combien de professeurs devront être la victime de la barbarie pour que leur sécurité soit enfin garantie ?

Il s’agit ici d’une véritable mise en danger de la vie d’autrui passible de poursuites pénales et il est temps que la situation soit prise au sérieux.

À l’heure où la France vient de nouveau d’être placée en Urgence Attentat, nous demandons solennellement à ce que le Lycée face l’objet d’une sécurisation permettant un véritable barrage filtrant entre l’extérieur et l’intérieur, sans cela aucune reprise des cours ne sera envisagée par le corps enseignant : « il est de notre responsabilité d’agir et d’interpeller avant qu’un drame ait lieu dans notre établissement ».

L’intervention des médias nous semble aujourd’hui nécessaire pour que notre voix soit entendue,

En espérant que nous soyons enfin écoutés,

La communauté éducative du Lycée Fernand et Nadia Léger d’Argenteuil