TZR spécial phase d’ajustement

Notre publication SNES Versailles n°6 spéciale TZR

La politique d’austérité et de désengagement de l’État menée avec obstination par le Gouvernement n’épargne ni la Fonction publique dans son ensemble, ni l’Éducation nationale en particulier. Elle frappe durement l’ensemble de leurs agents et personnels.
Dans ce cadre, les TZR subissent une triple peine :

• en tant que fonctionnaires, ils subissent le gel du point d’indice, confirmé jusqu’en 2017 et l’amputation du pouvoir d’achat ;
• en tant que titulaires, ils vivent comme tous les autres personnels une aggravation de leurs conditions d’exercice (pénurie organisée des moyens, maintien de réformes contestées, pilotage managérial des établissements…) et sont confrontés à la dévalorisation grandissante des métiers (salaires, conditions de travail) ;
• en tant que personnels assurant une mission spécifique de Service public, celle du remplacement, ils subissent, de façon aiguë dans l’académie, la flexibilité et les remises en cause et amputations de leurs droits réglementaires (ISSR, frais de déplacement…).

La rentrée 2014 s’annonce comme une des plus difficiles jamais connues :

• amplification de la crise de recrutement (résultats catastrophiques des concours exceptionnels), du fait du refus persistant du Ministère de prendre les mesures susceptibles de l’endiguer progressivement (revalorisation globale de nos métiers, pré-recrutements…) ;
• aggravation des conditions d’affectation : liée à une politique rectorale malthusienne de créations de postes et à la décision autoritaire de bloquer massivement des supports pour affecter les stagiaires, bien au-delà du nombre attendu dans l’académie. Cette pénurie organisée va de nouveau paralyser le mouvement intra et la phase d’ajustement : néo-titulaires majoritairement affectés sur ZR à l’intra, confirmant la porte d’entrée subie et contrainte dans le métier par la fonction la plus difficile et la plus exposée, celle de TZR, ampleur des postes vacants à l’issue du mouvement sur lesquels les TZR seront affectés à la phase d’ajustement, aggravant d’autant la crise du remplacement ;
• mise en œuvre d’une conception et d’une organisation du système éducatif (circulaire de rentrée 2014) de plus en plus inégalitaires et injonctives, entérinant l’éclatement du Second degré, l’orientation précoce des élèves et le pilotage autoritaire et technocratique des établissements (École du socle, cycle commun école/collège, dispositif ECLAIR maintenu et servant de modèle à l’Éducation prioritaire « rénovée » dont la carte est réduite, renforcement du pouvoir des chefs d’établissement…).

Il est urgent de rompre avec une telle politique et de telles orientations, tant sur le plan général qu’éducatif.
La mobilisation collective des TZR et aussi de tous les personnels est nécessaire pour :

• mettre fin à la politique d’austérité et imposer une autre politique fondée sur la croissance et réaffirmant le rôle de l’État ;
• faire de l’Éducation nationale une vraie priorité nationale mettant en œuvre les principes de réussite et d’égalité pour tous les élèves sur tout le territoire ;
• obtenir une revalorisation générale de nos métiers ;
• donner au Service public d’Éducation et aux TZR les moyens d’assurer la mission de remplacement qui doit être pleinement reconnue.
  Les militants du SNES, ses élus majoritaires dans les instances paritaires, sont, plus que jamais, déterminés à mener ce combat exigeant à vos côtés et avec vous.

Marie-Damienne Odent, Michel Vialle, Pascale Boutet
co-secrétaires généraux