Il n’est pas acceptable, sous couvert d’une situation sanitaire inédite, d’imposer des taches supplémentaires et n’ayant aucun rapport avec les missions de CPE !

Symbole de ce mépris envers les attributions professionnelles des personnels, nous ont été signalées des demandes pour que des collègues CPE assurent, avec les AED, la désinfection et la mise en place de salle de classe et des chambres d’internat. Détecter les cas contact, s’immiscer dans la santé des élèves, fouiller les sacs…
La période est propice pour que le CPE pallie toutes sortes de manque de personnel, qu’il soit médical, social, agent d’entretien ou administratif.

La surcharge de travail en vie scolaire a été multipliée pour permettre le respect des protocoles sanitaires. La prévention sanitaire inédite se fait au détriment de notre mission éducative, alors que cette reprise a été présentée comme essentielle socialement.

Des habitudes ne doivent pas être prises : le retour des « pions » malléables et placés là où il y a des besoins, le retour du surveillant général, expert en discipline (sanitaire ou sécuritaire)....
L’enjeu pour les CPE est d’accompagner les élèves pour qui la crise sanitaire aura de fortes conséquences sur leur scolarité, sur leurs conditions de vie et de travail, sur leur équilibre familial et social. L’enjeu est d’éviter des décrochages, l’enjeu est d’accompagner les élèves vers la réussite dans des conditions inhabituelles.

Nous vivons une période particulièrement anxiogène. Le SNES FSU regrette fortement que le rectorat de Versailles ait à nouveau laissé une trop large place à l’autonomie des établissements qui se transforme en autonomie des chefs d’établissement dont la méconnaissance des métiers qui les entourent ou des textes qui les encadrent est étonnante pour ne dire plus !