Publication Collèges Livrets de compétence

jeudi 18 novembre 2010
par  Snes S3

Collèges

 LE LIVRET DE COMPÉTENCES : UN DANGER POUR L’AVENIR DE LA JEUNESSE ET DE NOS MÉTIERS

4 pages collège complet
4 pages collège complet
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A lire

P. II et III L’Ecole selon le socle

P. IV Les 10 questions sur le socle commun auxquelles le Ministère n’ose répondre

DÉBATTRE COLLECTIVEMENT POUR NE RIEN SE LAISSER IMPOSER



Heure de vie syndicale

Réunions départementales

N’ hésitez pas à contacter les militants des sections départementales

snes78@versailles.snes.edu,

snes91@versailles.snes.edu

snes92@versailles.snes.edu

snes95@versailles.snes.edu

  • Sous couvert de répondre aux exigences d’égalité et de réussite scolaire pour tous, le socle commun imposé par la loi Fillon de 2005 et le livret de compétences censé valider son acquisition instituent une école à plusieurs vitesses sur fond de mise en concurrence des élèves, des personnels et des établissements.

-Ils dénaturent nos métiers, et imposent une conception de la formation et du savoir inspirée par le modèle du marché du travail auquel aspire le patronat, en opposant aux garanties collectives apportées par les qualifications la notion d’employabilité et de compétences.

  Des orientations lourdes d’enjeux

Pour le SNES, il est urgent que la profession reprenne la main sur ces orientations lourdes d’enjeux pour l’avenir de la jeunesse, de nos métiers et de notre société.

  • Le pouvoir a en effet tout fait pour l’éloigner de ce débat : multiplication des tâches et des injonctions pesant sur les personnels enseignants, d’éducation et d’orientation pour les déstabiliser, appel à des commissions toujours formées des mêmes experts aux ordres, au jargon technocratique et managérial, cautions trouvées auprès d’organisations non représentatives en quête de reconnaissance de sa part, exploitation des carences et des difficultés réelles de l’Ecole que sa politique a contribué à amplifier pour justifier aux yeux de l’opinion une transformation libérale du système éducatif (suppression de la carte scolaire, parcours d’excellence pour les plus méritants…)…
  • Que les inégalités scolaires et sociales se creusent au collège est un constat que le SNES, en tant qu’organisation majoritaire du second degré, a été l’un des premiers à faire pour exiger qu’on donne les moyens à la profession de faire réussir tous les élèves.

-Plus qu’aucun autre, ce gouvernement les a refusés (suppressions de postes, effectifs par classe en hausse, disparition des dédoublements, application systématique des horaires planchers, laminage de tous les dispositifs permettant de diversifier les pratiques pédagogiques, dynamitage de l’Éducation prioritaire…).

  • Si le SNES s’oppose au socle commun et au livret de compétences, c’est que loin de répondre aux besoins de démocratisation, ils prétendent entériner, sur fond de désengagement de l’État, les inégalités scolaires et sociales, en séparant les élèves qui seront cantonnés à l’apprentissage du socle, voués aux métiers les moins qualifiés et à une sortie précoce du système éducatif, de ceux pour qui le socle sera une formalité et qui accéderont aux savoirs contenus dans les programmes avec la promesse de la poursuite d’étude.
  • Ce projet régressif va de pair avec une volonté de ravaler notre métier à celui d’un docile technicien mettant en œuvre les bonnes pratiques et de réduire les savoirs à des normes utilitaristes.

  Ne rien se laisser imposer

  • Le SNES pour sa part est porteur d’une conception radicalement différente du collège et du métier : le collège doit garantir la réussite de tous, fondée sur l’enseignement d’une véritable culture commune assise sur des savoirs formateurs et émancipateurs. Cela nécessite des métiers attractifs, qualifiés, reconnus et respectés.
  • La validation du livret de compétences est présentée comme obligatoire par l’Administration depuis cette année puisqu’elle est requise pour la délivrance du diplôme national du brevet. Interrogé par le SNES sur sa mise en place chaotique, Luc Chatel a répondu : « il n’y a pas d’urgence, on a toute l’année pour le remplir ».

Si cette réponse ne règle rien sur le fond, elle a le mérite de laisser le temps à la profession de se faire une opinion sur le livret de compétences et le socle qu’il tente d’imposer. Le SNES appelle les personnels à ne rien valider pour l’instant et à ne pas céder à d’éventuelles pressions de chef d’établissement ou d’IPR qui viseraient à contraindre les collègues à remplir le livret dès le 1er trimestre.

  Débattre et agir collectivement

Cette publication a pour but de donner des premiers outils pour construire le débat dans le cadre de réunions sous forme d’heures de vie syndicale et riposter aux injonctions de l’Administration. Les militants des sections départementales sont disponibles pour venir animer des réunions, répondre à vos questions. N’hésitez pas à les contacter.

Marie-Damienne Odent, Maria Bolzinger,
Jean-Philippe Carabin