[91] Compte rendu du Congrès de La Rochelle

dimanche 24 mars 2024
par  Snes S2 Essonne

La semaine du 18/03 se tenait à La Rochelle, le congrès national du SNES : résumé rapide des débats !

Thème A

  • Enseignement privé : La polémique Oudéa Castéa et le financement du privé par le public et notamment par la région Ile de France ont poussé le SNES à se positionner sur une nationalisation du secteur privé et à défendre ainsi une école publique pour toustes.
  • Ecole inclusive : Versailles défendait l’idée que la fiche Ecole Inclusive soit mise au même niveau que celle sur l’école laïque et celle sur l’école publique, c’est à dire en place 2 ou 3. Il s’agissait pour nous d’affirmer que l’inclusion est une valeur fondatrice, au même titre que son caractère gratuit, public et laïc. Nous avons obtenu que cette fiche, initialement en 9ème position, soit remontée... mais en 4ème position seulement.
    De plus, il était important pour nous de faire apparaître les notions d’accessibilité et de compensation, avec cette idée que la puissance publique doit permettre à tous les élèves d’accéder à une scolarité. En bref, ça avance, mais on continue !
  • Grille horaire du collège : L’académie de Versailles défend un nombre d’heures réduit au collège en considérant que les collégien.nes doivent avoir une vie hors de l’école à travers les associations sportives et culturelles, les MJC etc. Nous n’avons pas convaincu sur ce point, les mandats du SNES restant donc sur 32 heures (cours + accompagnements divers), la majorité des S3 estimant que les inégalités commencent après l’école.

Thème B

  • Un débat vif sur le statut des AED qui avait déjà eu lieu au précédent congrès : doit-on demander la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B pour elleux ou pas, comme nous le revendiquons pour les AESH ?
  • Pour les AESH, le congrès a inscrit dans les mandats du Snes la revendication d’un temps plein à 24h (alors qu’il correspond actuellement à 39h d’accompagnement, ce qui est quasiment impossible à réaliser dans un établissement scolaire). C’est une grande avancée, le congrès de Montpellier n’avait pas réussi à trancher sur cette question.
  • En ce qui concerne la paye des titulaires, à Versailles, nous demandions que les retards dans la paye soient évoqués explicitement autant pour les contractuels que pour les titulaires et soient associés dans nos mandats à une revendication de personnels de gestion supplémentaires dans les DSDEN et les rectorats. Cet amendement a été rejeté, les rapportrices et rapporteurs estimant que les retards de paie n’existent pour les titulaires qu’au moment du changement d’échelon (ce qui n’est pas vrai sur l’Académie de Versailles).
  • Nous étions assez réservé.es en ce qui concerne le début de la fiche « droit à la carrière. » Cette fiche commence en effet par la classe exceptionnelle qui concerne très peu de collègues. Cette tonalité élitiste a été gommée par les nombreux amendements proposés par les S3.
  • AED prépro : beaucoup d’académies demandent l’abandon de ce dispositif. A Versailles, nous défendons plutôt son amélioration. Nous n’avons pas été entendu.es sur ce point.
  • Indemnité de résidence : le recours au zonage ABC pour élargir le périmètre de l’indemnité de résidence à certaines communes de l’Ain et de Haute-Savoie doit être étendu à tout le territoire national.

Thème C

  • Féminisme  : beaucoup d’avancées. En plus de féminiser ses statuts, le SNES intègre dans ses mandats la cellule de veille VSS (existant depuis 2015) et la création d’un secteur égalité femmes-hommes. De plus, beaucoup d’enrichissements sur les questions d’égalité femmes/homme : parité dans les instances, endométriose etc.
  • Maintien de l’ordre : nous nous sommes mandatés bien plus fortement sur les violences policières. Le SNES condamne le schéma du maintien de l’ordre actuel, demande la dissolution des unités BAC et BRAV-M et la création d’un organe indépendant du pouvoir exécutif, de contrôle et d’enquête en remplacement de l’IGPN.
  • Ecologie  : là encore, pas mal d’avancées : le SNES acte de l’urgence écologique extrême et se mandate donc non pas sur une transition mais sur une rupture. Le lien entre justice sociale et justice environnementale apparaît également clairement. De plus, beaucoup d’académies ont demandé la création d’un secteur spécialisé sur ce sujet. Si cette proposition n’a pas été retenue, le groupe écologie sort renforcé du congrès. Enfin, apparaissent ou sont largement développées les questions de bâti et les questions d’alimentation.
  • International  : il a évidemment été beaucoup question de Gaza. Le SNES-FSU ne saurait soutenir le nationalisme ethniciste à base religieuse qui s’affirme en Israël ni l’intégrisme religieux du Hamas. Il dénonce la position déséquilibrée de la France qui a marqué une rupture avec sa politique diplomatique. De plus, à Versailles, nous avons également porté un développement sur l’Ukraine. Si la situation est évoquée dans le texte final, il nous semblait important de préciser nos positions. Notre proposition n’a pas été retenue dans son intégralité.