[91] GT CTSD ajustements

mercredi 13 juillet 2022
par  Snes S2 Essonne

Le groupe de travail d’ajustement des DGH s’est tenu le mardi 5 juillet à 9h30.
La DSDEN a présenté les ouvertures et les fermetures de divisions, notamment en raison de l’évolution des prévisions d’effectifs. Les conséquences de telles décisions peuvent être problématiques :
• augmentation des effectifs sur le reste du niveau lorsqu’une classe est fermée, retrait d’heures impactant le financement de dispositifs d’aide, de demi-groupes, bouleversement des services des enseignants ;
• ouverture de division supplémentaire avec un abondement de dotation insuffisant, recours accru aux heures supplémentaires imposées...
Alors que les difficultés de la crise sanitaire sont loin d’être derrière nous et qu’aucun dispositif particulier n’a été proposé par l’Éducation nationale pour les amortir ou les surmonter nationale, il n’est pas acceptable que des ajustements de DGH de dernière minute viennent remettre en question les organisations décidées par les équipes ou fragilisent les établissements. Le SNES-FSU demande au contraire depuis de longs mois que des moyens exceptionnels soient débloqués pour faire face aux conséquences de la pandémie.

  Sommaire  

 En collège :

Sur l’ensemble du département, c’est 17 divisions qui ouvrent et 11 qui ferment, c’est bien plus que les années précédentes. Dans l’ Essonne, les mouvements de population et par conséquent les prévisions d’effectifs sont de plus en plus difficiles à prévoir.
Pour chaque ouverture, la DSDEN dote les établissements de 25h (au lieu des 29h réglementaires), alors qu’elle reprend bien 29h pour chaque fermeture, ce qui était déjà le cas, l’année dernière. On ne change pas une recette qui ne fonctionne pas !! La DSDEN nous a répondu « choix budgétaire » pour justifier ce déséquilibre scandaleux.
Le SNES-FSU l’a fortement dénoncé ! Il permet non seulement de financer plus d’ouvertures que de fermetures en conservant la même enveloppe, mais aussi de rogner sur la marge des collèges. En effet, pratiquement tous les collèges concernés sauf deux, avaient pour marge la seule marge à l’IPS. Pour certains collèges, à l’initial, la marge était de 5,5. Puisqu’ils perdent donc 4h sur le financement de la division tardive, ils doivent donc prélever les 4h sur leur marge. Pour l’ensemble de l’établissement, il ne leur reste donc qu’1h30 de marge, ce qui est inadmissible !
Le SNES-FSU est intervenu pour dire que tous les collèges avec des effets de seuil en janvier auraient dû recevoir à l’initial une marge d’amortissement. Les équipes devront donc faire des choix et abandonner certains projets de dédoublements ou de dispositifs, pourtant essentiels. Ces procédés sont utilisés depuis des années et dégradent fortement les conditions d’apprentissage.

 En lycée :

Pour les lycées, on apprend sept ouvertures de divisions de 1ère (G et STMG) et une fermeture de 2nde GT. Mais les documents ne sont pas très transparents. Quand dans un lycée, 40h sont rendues mais que la structure est maintenue, cela n’apparaît pas dans le tableau proposé alors que des heures sont bien rendues. Cela correspond à un tour de passe-passe qui permet de camoufler des heures récupérées à droite à gauche, tout en continuant de dire que l’enveloppe n’est pas suffisante pour financer les ouvertures à 29h en collège.
Les documents laissent apparaît un autre problème majeur sur les classes de 1ère STMG. Les remontées du terrain nous montrent que plusieurs centaines d’élèves n’auraient pas été affectées sur cette filière technologique, alors qu’ils l’avaient demandée. La DSDEN n’a pas voulu nous confirmer le chiffre officiel. Mais le problème reste entier : chaque année, il est demandé aux équipes de limiter les passages en STMG ; chaque année, les structures présentées en janvier font état d’un nombre insuffisant de 1ères STMG financées ; chaque année, la DSDEN se voit contrainte d’ouvrir tardivement des classes et fragilise les équipes et les structures des lycées concernés.
Le SNES-FSU a dénoncé fermement une telle politique de gestion de flux qui n’a aucun sens si elle ne s’accompagne pas sur le terrain d’un vrai travail d’orientation, que les équipes ont bien du mal à réaliser tant on manque de CIO et de Psy-EN. Par ailleurs, au moins un lycée à notre connaissance fait le choix de classes de STMG à 24 élèves. Or la classe tardive de juillet est financée pour 35 élèves. Le SNES-FSU a dénoncé cette rupture d’égalité entre les élèves d’un même niveau.

Nous invitons tous les personnels des collèges et des lycées essonniens à protester et à se mobiliser dès la rentrée pour témoigner des conditions difficiles d’accueil et d’enseignement.