Le droit au redoublement remis en cause dans les Hauts-de-Seine pour les élèves de Terminale

La Direction académique des Hauts-de-Seine n’a plus de place disponible pour les élèves redoublants de Terminale et au lieu d’ouvrir un nombre de classes suffisant dans le département, elle fait des économies notables sur le dos des élèves les plus fragiles scolairement et aussi souvent, les plus fragiles socialement. (11 élèves au moins viennent du lycée ZEP de Colombes !).

Elle a décidé, suivant des critères opaques et malgré de multiples alertes sur des capacités d’accueil insuffisantes dans le département, de mettre en place un dispositif pour les accueillir. Les lycéens devront se présenter au Baccalauréat en candidat libre et ne seront pas réellement scolarisés, le dispositif consistant à leur “offrir“ quelques heures d’enseignement pour les accompagner.

Pour la FCPE 92 et le SNES 92, ce bricolage est inacceptable ! Ces élèves ont demandé une affectation à la Direction académique, ils ont fait le choix, après leur échec au Baccalauréat, de redoubler, c’est leur droit le plus absolu d’être scolarisés dans une classe avec un enseignement complet assuré par le Service public d’Éducation.

Alors que la consigne ministérielle est de lutter contre le décrochage scolaire et la sortie des jeunes sans qualification, ce type d’initiative est une machine à fabriquer du décrochage scolaire. En effet, si les redoublants qui ont été admis dans une classe normale sont logiquement les plus jeunes, les élèves en difficultés, absentéistes ou ayant des problèmes de comportement quelles qu’en soient les raisons, ont-ils eu les mêmes chances ?

La FCPE et le SNES 92 demandent l’arrêt de ce dispositif et l’ouverture de nouvelles classes pour ces élèves afin de leur donner les mêmes conditions de réussite qu’à tous les autres.

Communiqué de presse de la FCPE 92 et du SNES 92

Le communiqué est disponible en pièce jointe