Dans tous les domaines, les signaux sont au rouge :

le « choc » de l’entrée de la France en récession est bien là… sauf pour le Pouvoir qui promet après deux années « difficiles » et l’utilisation magique de la « boîte à outils », le retour du « ciel étoilé »…

L’entêtement du Gouvernement à renforcer la politique d’austérité donne les effets catastrophiques déjà constatés dans d’autres pays : baisse record du pouvoir d’achat pour 2012, croissance nulle, chômage en pleine explosion… avec à la clef un effondrement dans les sondages, de la popularité du Président et de son gouvernement.
Refusant de « changer de cap », ils continuent de faire payer, par les salariés et les retraités, la lutte contre la crise et annoncent une nouvelle réforme des retraites pour l’automne prochain, aggravant les orientations et dispositions iniques de la Loi de 2010 !

Dans la Fonction publique et en particulier dans l’Éducation nationale, il n’est pas question de revalorisation. Dans le Second degré, la dévalorisation des métiers s’accélère aggravant d’autant la crise de recrutement.

La rentrée 2013 qui devait être selon le Ministre celle du changement effectif, s’annonce catastrophique dans les lycées et les collèges de l’académie : la priorité à l’Éducation nationale reste un discours virtuel tandis que le Ministre avance de façon scandaleusement opaque sur la mise en place des ESPE, maintient les stagiaires comme moyens d’enseignement et conforte toutes les réformes contestées (collège, lycées, orientation…).

Alors que les effectifs élèves augmentent dans le Second degré, les créations de postes enseignants sont très loin de compenser les suppressions massives subies depuis 2007, et le nombre d’AED va diminuer (moins 189 dans l’académie) faute de crédits suffisants !
Le dialogue social qui devait être restauré est totalement bloqué dans l’académie avec une volonté affirmée du Recteur et du Secrétaire général de mettre en cause les instances paritaires (GT barèmes Intra)
Il y a bien urgence à agir collectivement pour mettre en place une autre politique, générale comme éducative, qui soit en rupture avec l’austérité et favorise la croissance et l’investissement dans les services publics notamment.

Revaloriser nos métiers et prérecruter sont des nécessités d’autant plus impératives que le récent rapport de la Cour des comptes, faisant fi de la double crise de recrutement et de remplacement, essaie d’accréditer l’idée que les moyens sont suffisants dans l’Éducation nationale mais qu’il faut gérer autrement les carrières et les salaires (primes au mérite).

Le SNES avec la FSU, recherche activement la construction d’une réaction unitaire et appelle les personnels à se mobiliser pour exiger d’autres choix.

Marie-Damienne Odent / Michel Vialle / Pascale Boutet
co-secrétaires généraux