Organiser l’accueil syndical des stagiaires

dimanche 2 septembre 2012
par  Snes S3 MRP

Le SNES appelle les sections d’établissement à accueillir syndicalement les stagiaires et à les inciter à se syndiquer.

Les militants de la section académique et des sections départementales étaient présents le 28 août lors de la pré-rentrée des stagiaires dans l’académie.

Une réunion ouverte aux stagiaires sur leur année de stage et leurs conditions de rentrée est organisée le mercredi 3 octobre à la section académique d’Arcueil de 14h 30 à 17 h 30.

Des outils indispensables pour l’accueil :

 Le point sur le dossier des stagiaires :

La désastreuse réforme de la formation des maîtres, mise en place en 2009 et sans cesse combattue depuis par le SNES et la FSU, a imposé un temps plein aux stagiaires contre un service de 6 à 8h auparavant. Elle poursuivait trois objectifs :

Utiliser les stagiaires comme des moyens d’enseignement à part entière dans le cadre d’une politique qui avait fait de la réduction du nombre de fonctionnaires une priorité
Ravaler nos métiers à l’application de bonnes pratiques pour transmettre le socle commun, sous l’égide d’un chef d’établissement transformé en manager pédagogique
Désengager l’Etat de la formation professionnelle des personnels d’enseignement et d’éducation en transférant sa prise en charge aux universités dans le cadre des cursus des masters

Les actions et les initiatives du SNES et de la FSU avec la Profession (pétitions, rassemblement de stagiaires, refus massif du tutorat, interpellation médiatique…) ont fait de la question de la formation professionnelle et des conditions de stage un enjeu politique majeur. Le nouveau Gouvernement et le Ministre de l’Education nationale se sont engagés à remettre à plat la réforme et ont pris comme mesure immédiate l’attribution d’une décharge d’un 1/6 de service pour les stagiaires.
Pour le SNES-FSU, cette mesure transitoire de fait insuffisante pour alléger la charge de travail durant l’année de stage et permettre une véritable formation, ne peut être qu’une première étape.

Après la décision du Conseil d’État d’annuler le cadre réglementaire de la réforme de la formation des maîtres imposée par le Ministre Luc Chatel, suite au recours intenté par le SNES, le nouveau Ministre avait la possibilité de rompre nettement avec une conception de l’entrée dans le métier qui assimile les stagiaires à des moyens d’enseignement en définissant un nouveau cahier des charges à titre transitoire. Il ne l’a pas fait. Le dossier des dix compétences qui réduisent le métier de professeur à celui d’un technicien transmetteur du socle est maintenu. Lors de la titularisation, le chef d’établissement qui n’a aucune compétence pédagogique conserve un avis déterminant. Enfin, l’éviction des IUFM en tant qu’acteurs de formation perdure. Le SNES et la FSU, avec les collègues, sont déterminés à peser dans les discussions qui s’ouvrent pour réaffirmer et promouvoir une conception de la formation des personnels à hauteur de l’ambition de démocratiser l’Ecole, ce qui exige des enseignants hautement qualifiés et formés, capables de transmettre des savoirs complexes et exigeants, concepteurs de leurs métiers et de leurs pratiques, pour faire réussir tous les élèves.

 Vérifiez le respect des conditions d’exercice des stagiaires :

Vigilance sur la décharge, pas d’heures supplémentaires !

Les stagiaires certifiés et les agrégés doivent avoir une décharge effective de 3h soit un service qui ne doit pas dépasser respectivement15h et 12 h. La décharge de stagiaires CPE est de 6h, soit un maximum de service de 29h.

Or, le Recteur, dans une circulaire en date du 21 juin, a décidé de s’exonérer du cadre fixé par le Ministre en subordonnant la quotité de service des stagiaires aux besoins des services appréciés par le chef d’établissement. Celui-ci pourrait imposer de manière complètement abusive, un service supérieur aux stagiaires rémunérant les heures au-delà de la 15eme pour les stagiaires et de la 12eme pour les agrégés en heures supplémentaires.

Sont exclus du bénéfice de la décharge les ex-non titulaires et les ex-titulaires d’un corps d’enseignement, ce que le SNES et la FSU ont dénoncé.

Le service doit être compatible avec la formation et l’apprentissage d’un métier complexe et exigeant

Les stagiaires ne doivent pas être en service partagé sur plusieurs établissements.

Dans la mesure du possible, sauf dans les disciplines à faible quotité horaire par classe, le service des stagiaires ne doit pas comprendre plus de deux niveaux d’enseignement. La hauteur de leur service conjuguée à des réformes contestées qui n’ont cessé de réduire les horaires disciplinaires, rend particulièrement hypocrite cette préconisation ministérielle. Il faut cependant s’assurer que le stagiaire ne soit pas confronté à une multiplication de niveaux alourdissant d’autant une charge de travail déjà considérable au risque de compromettre leur réussite de leur année de stage. L’enseignement en post-bac et en section professionnelle est à proscrire.

Une journée dans leur emploi du temps doit être impérativement libérée pour le suivi de la formation (voir p. 4 du livret d’accueil).


Le tuteur : un collègue volontaire et expérimenté

Le tuteur doit être un enseignant volontaire et expérimenté. Il doit être, si possible, dans le même établissement.

Le SNES a levé le mot d’ordre de refus du tutorat, compte tenu de l’engagement ministériel d’accorder à titre de mesure immédiate une décharge de 3h pour les stagiaires.

  En cas de problèmes, contactez et incitez le stagiaire à contacter la section académique du SNES Versailles.