Organisation de la reprise le 2 novembre – les élus FSU en CTA interpellent la Rectrice

mercredi 28 octobre 2020
par  Snes S3 MRP

Comme le reste de la population, les élus FSU en CTA ont pris connaissance, dans les médias, des premières réponses apportées par le Ministre de l’Education nationale, concernant l’organisation de la reprise, le 2 novembre.
Même dans les pires circonstances, rien ne change dans la manière de communiquer du Ministre : les personnels ne sont ni associés, ni même directement informés. Une fois de plus, les déclarations médiatiques ministérielles ont précédé les réponses aux représentants des personnels de l’Éducation nationale.
Ces déclarations - qui ne laissaient guère de place à la liberté pédagogique - montraient par ailleurs que les demandes portées par les élus FSU étaient loin d’avoir été entendues.
C’est pourquoi nous avons estimé indispensable et urgent de rappeler nos demandes à la rectrice de l’Académie de Versailles.

 Groupe de travail du 20 octobre

Lors du GT du 20 octobre, les représentants de la FSU ont porté, auprès de la Rectrice, des demandes claires, concernant l’organisation de la reprise, le 2 novembre (voir notre article) :

  • prise en compte du contexte particulier de certains établissements de l’académie ;
  • banalisation d’une demi-journée au moins ;
  • respect de la liberté pédagogique ;
  • modalités d’accueil des élèves décidées en concertation avec les équipes, et non imposées ;
  • soutien entier de l’Institution ;
  • communication suffisamment anticipée.

Aucune réponse définitive n’ayant été apportée à ces demandes, à l’issue du groupe de travail, qui a dû être écourté, nous avons insisté sur la nécessité qu’un nouveau temps d’échange soit organisé, suffisamment en amont de la rentrée, pour permettre un véritable dialogue, et pour organiser l’information des personnels et des familles.

 Modalités de reprise imposées ? Les élus FSU interpellent la Rectrice !

Ce second groupe de travail a d’abord été fixé par la Rectrice au vendredi 30 octobre, date bien trop tardive.
A ce problème sont venus s’ajouter les annonces du Ministre qui, comme à son habitude, a préféré, dans un premier temps, s’adresser aux médias plutôt qu’aux organisations syndicales. Ces annonces laissaient craindre précisément l’inverse de ce que nous demandions, ne laissant strictement aucune place à la liberté pédagogique et ne répondant pas à nos attentes.

Très inquiets de la tournure prise par la préparation de la reprise du 2 novembre, les élus FSU en CTA ont interpellé la Rectrice mardi 27 octobre, en lui adressant ce courrier.
Nos principales demandes :

  • obtenir que la date du prochain groupe de travail soit avancée : à quoi bon réunir une telle instance vendredi 30 octobre, autrement dit à la veille de la rentrée ? Que pouvions-nous attendre d’autre qu’une information sur les modalités retenues pour le 2 novembre ? Le 30 octobre, il sera en effet trop tard pour informer les équipes d’éventuels aménagements.
  • obtenir pour la journée de reprise une organisation respectueuse des personnels et de la liberté pédagogique, notamment avec la banalisation de la première demi-journée.

 Cadrage ministériel pour le 2 novembre : de nouvelles réponses

Pendant le même temps, les organisations syndicales étaient en réunion avec le Ministère dont le projet initial a évolué, mais de façon très insuffisante, aboutissant aux éléments de cadrage suivants :

  • Annonce d’une arrivée des élèves à 10h, partout, très rapidement relayée par les médias. La banalisation des deux premières heures nécessitera un dialogue avec les collectivités locales, pour résoudre les problèmes d’accueil et de transports scolaires. Le Ministère n’a pas apporté de réponse claire concernant l’obligation, pour les personnels, de participer au temps prévu de 8h à 10h, y compris pour ceux qui ne seraient habituellement pas en service dès 8h ;
  • Séquence pédagogique d’environ 1 heure avec les élèves : la demande de la FSU que le Ministère renonce à sa proposition initiale, trop injonctive, a été en partie entendue. Les enseignants doivent pouvoir piocher dans une série de suggestions. Ressources et consignes devraient être envoyées mercredi soir.
  • Temps de recueillement : il serait effectué entre 11h et 11h30 partout sur le territoire, et adapté au niveau des élèves concernés.
    Des incertitudes et des désaccords demeurent, quant à la possible présence d’élus et de journalistes, pour ce moment de recueillement.

La FSU a alerté le Ministère sur l’impact possible des mesures prises en raison de la situation sanitaire sur la reprise du 2 novembre : le Ministère a annoncé une nouvelle réunion en fin de semaine, ce qui retire tout caractère définitif aux décisions prises pour le moment.
La FSU a insisté par ailleurs sur le fait qu’il faudrait inscrire la reprise dans un temps plus long, avoir un discours clair sur la protection par l’Institution, réaffirmer le caractère obligatoire de certains enseignements et le soutien de l’Institution aux personnels.

 Prochain temps d’échange avec la Rectrice : jeudi 29 octobre

Nous avons obtenu dans la journée une réponse concernant la date du groupe de travail académique avec la Rectrice : celle-ci a été avancée au jeudi 29 octobre, ce qui laissera le temps d’informer les personnels des éventuelles évolutions obtenues.

Le fait que la plupart des questions aient été tranchées, au niveau ministériel, laisse cependant peu de marge de manœuvre, alors même que les décisions ministérielles restent bien en-deçà de nos attentes :

=> au niveau académique, dès les premiers échanges avec l’Administration, la FSU a défendu sa demande d’une demi-journée banalisée – durée indispensable pour témoigner aux équipes la confiance qui leur est due en leur laissant véritablement le temps de préparer l’accueil des élèves et le moment de recueillement, dans le respect de la liberté pédagogique.
=> L’exercice de la liberté pédagogique a été un axe fort de nos interventions dans lesquelles nous avons également souligné combien il serait contre-productif d’imposer aux enseignants des supports pédagogiques à utiliser avec leurs élèves.

Or la présentation faite par le Ministre du déroulement du 2 novembre, si elle s’est quelque peu assouplie, reste fondamentalement prescriptive.

Les élus FSU ne renoncent pas à porter leurs différentes demandes, dans l’académie de Versailles, où doit être restauré et réaffirmé, plus encore qu’ailleurs, l’indispensable lien de confiance entre personnels et Institution.


Documents joints

courrier élus FSU