Bilan de rentrée 2016 dans les Hauts-de-Seine : aucune amélioration en collège - dégradation en lycée

jeudi 24 novembre 2016
par  Snes S2 Hauts de Seine

Deux instances viennent de se tenir (un Comité technique puis un CDEN) consacrées au bilan de la rentrée 2016 dans les Hauts de Seine.
Vous trouverez ci-dessous le compte rendu du CDEN
Le CDEN (Conseil Départemental de l’ éducation nationale) se fait en présence de représentants de l‘État (Préfet normalement... mais toujours absent…et donc remplacé par le Directeur académique), des collectivités territoriales (le Conseil départemental du 92), des usagers (FCPE et PEEP), des organisations syndicales (la FSU a 5 sièges sur 10 : la délégation FSU est composée de représentants du 1er degré (SNUIPP) du 2d degré (SNES et SNEP).
Le CDEN ne traite que du Premier degré et pour le Second degré, des collèges. Il est consulté et donc, doit rendre des avis sur toute question relative à l’organisation et au fonctionnement du service public d’enseignement dans le département.

 Bilan de rentrée 2016 : aucune amélioration en collège et une dégradation en lycée

La rentrée 2016 se caractérise par :

  • Une très légère dégradation des conditions d’enseignement en collège (baisse du H/E = nombre d’heures par élève) surtout en sixième. En revanche une légère amélioration en Education prioritaire.
  • Une très nette dégradation en lycée  : hausse des effectifs avec beaucoup de divisions à 35 voire plus...
  • Des effectifs en SEGPA qui continuent à diminuer
  • Un bilan positif pour la scolarisation des élèves en situation de handicap


Pour l’analyse complète voir notre déclaration préalable et le bilan établi par la direction académique ci-dessous.

Vous trouverez ici le bilan de rentrée complet établi par la Direction académique

  Déclaration préalable de la FSU au CDEN 22 novembre

Si l’on en croit les candidats à la primaire de droite et du centre, rien n’est plus dépassé que des enseignants aux diplômes et aux statuts garantis par l’État, rien de plus dépassé que des établissements scolaires suivant des programmes nationaux. Rien de plus dépassé en général que la notion de service public. Si les centaines de milliers de fonctionnaires évoqués devaient disparaître, gageons que ces candidats n’auraient pas de difficulté d’accès aux soins, à l’Éducation, à des infrastructures en bon état, à la sécurité, à tout ce que traditionnellement nous considérons que l’État doit aux citoyens.
Pour nous, c’est la primauté de l’intérêt général qui nous réunit ici, c’est l‘équité plus encore que l’égalité qui nous motive.
À ce titre la FSU demande que soit rapidement publiée une carte élargie de l’EP. La difficulté sociale doit être prise en compte. Les réponses apportées aux collègues se limitant à la prolongation de la clause de sauvegarde sont insuffisantes. La question des effectifs est cruciale. Le Snes-FSU et le Snuep-FSU appellent à un nouveau mouvement le 29 novembre ; ils seront particulièrement vigilants sur les DGH allouées aux établissements pour 2017.
Pour la FSU, l’annonce ¬—par ces mêmes candidats —de la suppression du PPCR discuté en ce moment est inadmissible. Les avancées indéniables en termes de carrière pour les collègues ne doivent pas être remises en cause. Elles sont une première étape indispensable à un rattrapage salarial et à la revalorisation d’une profession dans le peloton de queue des revenus au niveau européen.

Pour les Hauts-de-Seine, la rentrée 2016 n’est pas encore la rentrée « merveilleuse » attendue en 2017…

Pour le second degré,

les conséquences de la réforme du collège, de la mise en place des nouveaux programmes et du nouveau DNB ont complétement désorganisé les établissements. Les collègues, surchargés de travail et accaparés par la multiplication des réunions, peinent à expliciter les choix de l’institution. De plus, les nouvelles modalités d’évaluation sont des outils illisibles et incompréhensibles, tant par les enseignants, que les par les élèves et leurs parents. Il en est de même pour le nouveau Brevet des collèges. A l’approche des conseils de classe, la confusion règne à propos du nouveau livret scolaire
La rentrée 2016 est aussi marquée par la crise du recrutement et la FSU désapprouve par certains modes de recrutement (« bouche-à-oreille », bon coin, pôle emploi, prospections auprès des ambassades pour les Langues vivantes) qui risquent de se faire au détriment de la réussite des élèves et du droit qu’ils ont d’avoir des enseignants formés et qualifiés.

Cette rentrée est aussi marquée par une nouvelle dégradation des conditions d’enseignement en collège dans notre département : le E/D se dégrade à nouveau depuis 2011. Le nombre d’heures distribuées en collège par élève connaît lui aussi une baisse. Plus particulièrement en sixième : le nombre d’élèves par division a à nouveau augmenté : il a perdu 6 points en 10 ans ! Alors que les conditions d’accueil des élèves au collège devraient être une priorité de l’institution.

Pour la FSU, il est clair que les créations de postes sont largement insuffisantes pour répondre à l’augmentation des effectifs.
Nous retrouvons le même phénomène au lycée. Alors que les décisions d’orientation vers la 2de GT ne cessent d’augmenter : plus 7 points en 5 rentrées, les moyens pour répondre à cette augmentation des effectifs n’ont pas été déployés. Les effectifs sont très lourds en Seconde avec une part de plus en plus importante d’élèves « fragiles » qui nécessitent un accompagnement important et ce n’est pas l’imposture de l’aide personnalisée qui permettra de répondre à cette dégradation des conditions de réussite pour les élèves. Le « sauve-qui-peut » de l’orientation vers la filière technologique en Première ne peut être une réponse à ces difficultés nouvelles.

Pour les SEGPA nous pouvons faire à nouveau le même constat que les années précédentes : de moins en moins d’élèves. L’institution n’est pas en mesure de répondre à des besoins réels pour des élèves qui doivent avoir un enseignement adapté et le développement d’une démarche de scolarisation plus inclusive ne semble pas produire les effets désirés ?
Mise à part la scolarisation des élèves en situation de handicap, c’est un bilan bien négatif que la FSU est obligée de faire sur les conditions de rentrée dans ce département pour le Second degré.

Ce n’est pas ainsi que l’image et l’attractivité du métier s‘amélioreront. D’autant que les attaques contre le service public laissent libre cours à des mensonges éhontés (Référence à quoi ???) sur les fonctionnaires et leurs conditions de travail. Les syndicats de la FSU feront de la journée de la fonction publique du 29 novembre un moment de mobilisation et d’explication pour la défense des services publics.


Documents joints

Bilan de rentrée 2016 de la Direction académique

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