Pour une formation et une revalorisation de la mission de tuteur ou tutrice

jeudi 23 mai 2013
par  Snes S3 MRP

POUR UNE FORMATION ET UNE REVALORISATION DE LA MISSION DE TUTEUR OU TUTRICE

Pétition téléchargeable en ligne => ici
Le point sur les indemnités de tuteurs => ici

La restauration d’une réelle formation des enseignant(e)s et CPE à l’horizon 2014 passe par un besoin d’accompagnement grandissant dans la découverte de nos professions. Une formation professionnelle universitaire, ancrée sur le disciplinaire, ne peut prendre du sens que si les futur-e-s professeur-e-s et CPE font des stages accompagnés. Seront concernés :

  • les emplois d’avenir professeur (EAP) dès la Licence 2
  • les étudiant-e-s en 1e année de master en stage d’observation et de pratique accompagnée
  • les étudiant-e-s en 2e année de master et admissibles aux écrits anticipés en juin 2013 des concours 2014 et qui accepteront d’être contractuel 6h
  • les étudiant-e-s en 2e année de master en stage de pratique accompagnée voire en responsaiblité
  • les lauréat-e-s des concours 2013 qui seront fonctionnaires stagiaires à 15h à la rentrée 2013 et à 9h en 2014… Que de tuteurs/tutrices rendu(e)s nécessaires !

Pour le SNEP, le SNES et le SNUEP, le/la tuteur/tutrice n’est pas le messie des « bonnes pratiques » : il/elle est le relais du principe fondamental selon lequel les enseignant-e-s sont des concepteurs/rices de leur métier. Leur haut niveau de qualification et leur expérience professionnelle leur permet de réfléchir sur leur discipline et sa transmission pédagogique au regard des attendus de l’institution. Aussi, pour le le SNUEP, le SNEP et le SNES, la formation des enseignant-e-s et CPE doit être fondée sur un rapport réflexif vis-à-vis de la discipline, sa pratique mais également vis-à-vis de l’institution et de la hiérarchie.

Les tuteurs/tutrices ont un rôle fondamental à jouer dans la construction de ce rapport réflexif pour éviter que les stagiaires subissent trop la pression institutionnelle et évaluative et ne deviennent des exécutant-e-s dociles. Ce rôle est tout particulièrement important pour les militant-e-s et adhérent-e-s du SNES, du SNUEP et du SNEP qui portent ces valeurs. Développer avec les jeunes une conception du métier fondée sur la réflexion, la proposition et l’action collective, c’est une mission professionnelle mais aussi syndicale.

Pour autant, être tuteur/tutrice représente un énorme investissement : cela nécessite un temps d’écoute, d’observation, de dialogue, d’échange et de formation. C’est à la fois un accompagnement pédagogique, un accompagnement à l’entrée dans toutes les facettes du métier (le rapport à l’équipe, à la hiérarchie, à des locaux et à un matériel spécifique par exemple), et un rôle prépondérant dans la titularisation des stagiaires depuis 2010. Conscient de la charge de travail inhérente à la fonction, SNEP, le SNES et le SNUEP revendiquent depuis de nombreuses années que les tuteurs/tutrices soient formé(e)s et déchargé(e)s d’une partie de leurs heures de cours : heures qui seraient prisent progressivement en charge par le stagiaire sous le regard du tuteur/ de la tutrice rendu(e) ainsi disponible.

Dans le cadre de la création des ESPE (École Supérieure du Professorat et de l’Éducation), un réseau d’établissements d’accueil, de tuteurs/tutrices et de formateurs/formatrices est envisagé, ainsi qu’un temps plus important accordé aux stages dont les labels ne sont pas encore fixés. Par ailleurs, le ministre insiste sur la nécessité de former des tuteurs/tutrices. Le SNUEP, le SNEP et le SNES considèrent que l’implantation des stagiaires doit se faire de façon négociée afin de prendre en compte les intérêts de tous les personnels (enseignant(e)s, CPE titulaires et stagiaires) et ne pas générer une augmentation des HSA d’enseignement. Le SNES, le SNUEP et le SNEP demandent que la rémunération afférente à la fonction de tuteur/tutrice soit à la hauteur de l’investissement et allouée à tou-te-s les tuteurs/tutrices sans exclusive.

Afin de porter nos revendications d’une formation et d’une revalorisation des conditions de mission de tuteur/tutrice, le SNEP, le SNES et le SNUEP lancent une campagne et proposent la signature d’une pétition afin que les promesses gouvernementales se traduisent en actes.