Pour le Recteur, la rentrée était préparée, rien ne devait changer…

Nos revendications depuis 3 ans restent identiques et sont reprises dans les mesures d’urgence :

• Rétablissement des moyens budgétaires stagiaires supprimés il y a 3 ans et rétablissement d’une véritable année de stage (2 /3 du service en formation et 1/3 devant élèves)
• Dans l’immédiat : affectations des stagiaires sur blocs de moyens provisoires (et non sur postes bloqués et soustraits du mouvement intra) avec un réel allègement de service d’au moins 1/3 de service.

Initialement, le choix unilatéral du Recteur pour la rentrée 2012, a été de bloquer davantage de postes pour affecter les stagiaires à temps plein dans des établissements « berceaux » où les tuteurs auraient été repérés par les Corps d’Inspection (465 postes contre 295 l’an dernier). Cette décision que nous avons contestée aboutit à inverser radicalement la proportion, déjà intolérable pour la fluidité du mouvement l’an dernier, entre postes bloqués et blocs de moyens provisoires.

La volonté du Recteur est de permettre ainsi un meilleur accueil des stagiaires par la transmission précoce de leur service avant la fermeture des établissement en juillet.

 Le SNES fait bouger la situation

Nous appuyant sur les engagements du candidat Hollande et les annonces du nouveau Ministre de l’Education Nationale (annonce d’un allègement de service de 3h), nous sommes intervenus auprès du Rectorat à plusieurs reprises (Groupes de travail des vœux et barèmes le 14 mai, sur les affectations des stagiaires le 15 mai, audience auprès du Recteur le 22 mai ) pour que la totalité des postes bloqués soit reversée à l’intra, que les stagiaires soient affectés sur des blocs de moyens provisoires avec un réel allègement de service (pas d’heures supplémentaires) et que le calendrier de l’Intra soit reculé.

Ces interventions ont permis le déblocage de 168 postes sur les 465 initialement bloqués. Ces postes sont reversés au mouvement dont le calendrier est reporté d’une semaine.

Liste des postes bloqués stagiaires et débloqués stagiaires en ligne (les postes débloqués stagiaires sont surlignés en jaune) :

Par discipline :

Par département et par commune :

 Des mesures cependant insuffisantes : le Ministre doit prendre ses responsabilités et cesser de temporiser

Mais ces mesures restent insuffisantes et nous l’avons fait savoir au Recteur :

• le blocage de postes reste une norme dans l’Académie pour affecter les stagiaires,
• leur nomination massive sur des postes de titulaires, avec la décharge de service, va désorganiser les établissements : celle-ci va déboucher sur une augmentation d’heures supplémentaires qui retomberont, soit sur les stagiaires, soit sur les personnels en exercice, dans des établissements déjà saturés par celles-ci, ,
  au nom de l’urgence et du caractère toujours évolutif de la situation,

Le Rectorat s’abrite derrière une rentrée que l’on ne peut pas mettre en péril, l’absence de moyens nouveaux et derrière la nécessité d’accueillir dans les meilleures conditions les stagiaires.

Le SNES continue d’exiger des mesures d’urgence qui rompent avec une politique budgétaire et une conception de l’entrée dans le métier qui assimilent les stagiaires à des moyens d’enseignement. Cela implique dans l’immédiat :

• l’affectation de tous les stagiaires sur blocs de moyens provisoires (et non sur postes bloqués et soustraits du mouvement intra) avec un réel allègement de service d’au moins 1/3 de service
• la création de moyens nouveaux en emplois pour compenser dans les établissements les décharges de services des stagiaires