Livret de compétences : expérimenter ou légitimer ?
Lors du CTPA de février, le Rectorat a enfin fait
connaître la liste des 4 « sites » d’expérimentation du
livret de compétences : Goussainville, Rueil, Elancourt et
Villebon.
L ors du CTPA de février, le Rectorat a enfin fait
connaître la liste des 4 « sites » d’expérimentation du
livret de compétences : Goussainville, Rueil, Elancourt et
Villebon.
Face au refus massif des enseignants du collège La Malmaison de Rueil, l’administration a répondu
que « l’expérimentation n’est pas négociable et doit
continuer avec les professeurs volontaires. »
Curieuse vision de l’expérimentation, qui ne demande pas l’avis des premiers concernés et cherche ensuite à poursuivre à tout crin une expérimentation qui
n’en a plus que le nom. D’ailleurs, les modalités prévues
conduisent à douter sérieusement de son objet :
- Janvier : imprégnation, avec les
seules grilles de référence ; - Février : remise, enfin, des livrets
et expérimentation auprès
des élèves ; - Mars : synthèse académique.
La circulaire de rentrée 2008, publiée sans concertation, prévoit maintenant « l’élaboration d’un livret scolaire national dans le courant de l’année scolaire
2008-2009 ».
Or, présenté d’abord par l’administration
comme un outil de communication avec les familles
et les élèves, ce livret est avant tout destiné à devenir un instrument de certification et se substituer
à l’actuel brevet des collèges.
Le SNES élaborera son propre bilan de cette expérimentation
en invitant l’ensemble des équipes à une réunion nationale à Paris avant les vacances.
Article publié dans Snes Versailles Infos, mai 2008