L’association « réseau des parents » : un cheval de Troie des mouvements réactionnaires soutenu par certaines collectivités territoriales !

mardi 3 juin 2025
par  Snes S3 GR

 Une association à l’apparence anodine

L’association « Le Réseau des parents », se présente comme une association visant à favoriser les contacts entre parents. Elle organise des conférences et ateliers, essentiellement dans les Hauts-de-Seine autour de thèmes larges comme la parentalité ou les questions liées à l’adolescence.
Elle prétend par ailleurs s’appuyer sur un réseau d’experts et expertes.
Cette association est soutenue par des communes des Hauts-de-Seine ainsi que par les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines, et enfin par la Région Île-de-France.
Nouvelle étape, elle est intervenue dernièrement au collège les Ormeaux de Fontenay-aux Roses, dans le cadre d’un café des parents consacré à l’hygiène des adolescents.
Mais, derrière cette façade, se cachent des détails pour le moins inquiétants.

 Des intervenants et intervenantes aux qualifications souvent plus que problématiques

Si on se penche sur le profil des intervenantes et des quelques intervenants, on peut déjà douter de la qualité de leur expertise. La plupart sont des coachs en développement personnel, adeptes de méthodes peu fiables scientifiquement et parfois dénoncées comme pouvant aboutir à des dérives sectaires : Formation en « synergologie », « somato psychopédagogie », mais aussi programmation neurolinguistique (PNL) !

 Des messages orientés et réactionnaires

Les messages diffusés, aussi bien sur le site de l’association que lors de ses conférences, soulèvent des questions sur l’indépendance et la neutralité de cette dernière. Ainsi, les discours sont très orientés concernant la sexualité, l’avortement mais aussi le modèle familial.
Le modèle est clairement celui « d’un papa, une maman » dans une vision réactionnaire de la famille. « La mère (ou la figure maternelle) joue un rôle plus protecteur et affectif, alors que le père (ou la figure paternelle), influence davantage les comportements exploratoires. », est-il écrit sur le site de l’association. Des diapositives diffusées lors des conférences multiplient les stéréotypes de genre : Garçons : « produits tout-en-un pour aller plus vite ». Filles : « intérêt pour les parfums, les soins, etc. ».
Enfin, il semblerait que l’association bénéficie de l’aide financière du Fonds du Bien Commun, une initiative de Pierre-Édouard Stérin, connu pour ses liens avec l’extrême droite et son soutien à des initiatives réactionnaires.
Le SNES-FSU a alerté le rectorat. Il demande à l’administration de mettre fin aux interventions de cette association au sein des établissements scolaires de l’académie.