Les mardi 13, mercredi 14 et jeudi 15 mai, les personnels d’éducation du collège Irène Joliot-Curie à Argenteuil se sont massivement mis en grève pour exprimer leur solidarité avec leurs collègues victimes d’agressions ces dernières semaines, mais aussi pour dénoncer la multiplication d’incidents graves dans l’établissement : introduction d’armes, agressions verbales, voire physiques, qui ne donnent pas lieu à des réponses à la hauteur des faits et créent un climat anxiogène.

Cette mobilisation dénonce une gestion défaillante de ces incidents, marquée par une communication cloisonnée, un manque de soutien, d’écoute et d’accompagnement des personnels confrontés à ces violences. Les équipes, pourtant en première ligne, se retrouvent isolées, invisibilisées et parfois culpabilisées, dans un climat délétère.

Les personnels rappellent que, conformément à la loi, le chef d’établissement est responsable de la sécurité physique et mentale des agents placés sous son autorité. Cela implique notamment la prévention des risques psychosociaux (RPS), l’obligation de protéger les personnels face à toute forme d’agression, et la mise en œuvre de procédures de soutien et de signalement claires.

Les personnels qui s’engagent avec dévouement auprès de publics trop souvent laissés pour compte par l’institution méritent, à minima, le respect et la sécurité dans l’exercice de leurs missions, ce qui passe notamment par des moyens humains supplémentaires (DHG, vie scolaire).