Contre les violences sexistes et sexuelles : agir !

mercredi 8 mars 2023
par  Snes S3 MRP

Quel que soit le statut des personnels - le plus souvent des femmes - qui subissent des violences sexistes et sexuelles, l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ces agissements au travail.
Au quotidien, des militantes et militants du SNES-FSU sont à l’écoute des collègues victimes et les soutiennent, en les aidant à qualifier les faits et en accompagnant et appuyant leurs démarches, notamment pour interpeller les employeurs.
Parler des violences subies ou constatées et se faire accompagner, c’est le premier pas pour que cessent les violences faites aux femmes sur leur lieu de travail.

 Signaler des violences, et obtenir l’aide du SNES-FSU

Vous êtes vous même victime de violences sexistes et sexuelles et cherchez une écoute et un appui syndical ? Vous en êtes témoin et vous demandez comment agir ?

S’informer sur la protection fonctionnelle, l’arrêt de travail, les mesures de protection, savoir qualifier les faits, être en mesure d’alerter son employeur : autant de questions auxquelles nos militant·es, à votre écoute, et formé·es à la question des violences au travail, pourront répondre.
➜ Pour prendre rendez-vous ou nous contacter tout au long de l’année : vss@versailles.snes.edu. Indiquez les créneaux sur lesquels il est possible de vous joindre par téléphone. Un·e militant·e vous contactera dans les meilleurs délais pour recueillir votre parole et d’accompagner vos démarches.

 Violences sexistes et sexuelles : état des lieux et luttes syndicales

Ni les employeurs publics ni les employeurs privés ne prennent toutes les mesures nécessaires (moyens budgétaires, structurels et humains) pour prévenir, lutter et faire cesser les violences faites aux femmes sur le lieu de travail.
Selon les résultats d’une enquête de l’Institut national d’études démographiques (INED) publiée en 2020, 16,5 % des femmes fonctionnaires sont victimes de violences au travail. La Fonction publique ne garantit pas une protection contre la violence au travail pour les femmes, loin s’en faut ! Par ailleurs, les hiérarchies sont surreprésentées parmi les agresseurs. Cette étude pointe encore qu’il est difficile pour une femme qui subit des violences dans son travail d’interpeller son employeur et d’obtenir de sa part les mesures qui devraient immédiatement s’imposer.

Depuis la signature de l’accord égalité professionnelle de la Fonction publique signé en novembre 2018, chaque ministère doit déployer un ­dispositif de signalement des actes de violence, de discrimination, de harcèlement moral ou sexuel et des agissements sexistes.

Depuis, les représentants de la FSU en CHSCT, et maintenant en F3SCT, œuvrent au quotidien dans toutes les académies pour que des dispositifs voient effectivement le jour. C’est chose faite dans plusieurs académies. En sollicitant l’Institution, quand des faits de violence nous sont signalés ou sont constatés sur le terrain, en intervenant dans les instances, nous faisons pression pour que soient mis en œuvre partout, des dispositifs de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et que soient déployés les moyens humains et financiers nécessaires.

Le SNES-FSU quant à lui s’est doté, il y a trois ans, d’une cellule de veille interne. Ses membres ont reçu une formation de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). La cellule est ainsi en mesure de recueillir la parole et d’accompagner dans leurs démarches des collègues victimes de violences sexistes et sexuelles (VSS) dans le cadre de leur activité syndicale. La cellule effectue aussi un travail de formation/prévention/conseil dans le syndicat. Cette sensibilisation permet de construire une ambiance de travail conforme aux valeurs de respect des personnes que porte le SNES-FSU.

 Les outils pour agir