[92] Un mois après la rentrée, des élèves toujours privés de cours et d’infirmière : Témoignage

mardi 5 octobre 2021
par  Snes S2 Hauts de Seine

Un mois après la rentrée, dans de nombreux établissements des Hauts-de Seine, de nombreuses classes restent sans professeurs dans certaines disciplines, et des établissements doivent fonctionner sans infirmière. Un exemple parmi d’autre : le Collège Louis Blériot de Levallois-Perret.

  Quand les suppressions de postes d’enseignants privent les élèves d’enseignement

Depuis le 02 septembre, plus d’une centaine d’élèves du Collège Louis Blériot de Levallois-Perret sont privés de cours d’anglais. Un mois après la rentrée, le Rectorat n’a, à ce jour, toujours pas trouvé de solution pour remplacer l’enseignante absente malgré les multiples relances de la Direction.
Une situation hélas peu surprenante quand on sait qu’en cette rentrée, le Gouvernement supprime encore 1883 postes d’enseignants ! Rappelons que depuis 2018, les budgets des gouvernements Macron ont acté la suppression de 7 490 emplois alors que les effectifs augmentaient de 63 662 élèves.
Le résultat est là : des classes surchargées et des classes laissées sans professeur des semaines durant !

  La colère des professeurs et des parents, le silence du Rectorat

Révoltée par cette situation, l’équipe enseignante réunie en heure d’information syndicale le 14 septembre décide de tirer la sonnette d’alarme en adressant un courrier à la Rectrice de l’académie de Versailles, en lien avec les fédérations de parents d’élèves.
Le mois de septembre se termine : les cours ne sont toujours pas assurés, et le Rectorat n’a même pas jugé bon de répondre à ce courrier.
Le 4 octobre, une solution pour assurer 6 heures de cours est trouvée... mais pour les trois autres classes : toujours rien !
En lien avec les fédérations de parents d’élèves, l’équipe enseignante demande alors une audience à la Directrice Académique afin de faire entendre leur colère face à cette dégradation du service public d’éducation.

  En plein pandémie, pas d’infirmière scolaire nommée !

Ici comme ailleurs, si les élèves sont privés de cours, ils sont aussi privés d’infirmière scolaire. En effet, dans cet établissement de plus de 600 élèves, le poste d’infirmière reste lui aussi désespéramment vide depuis la rentrée. Cette situation est loin d’être unique : Lycée Richelieu de Rueil-Malmaison, Lycée Rabelais de Meudon, Lycée Eugène Ionesco d’Issy les Moulineaux, Lycée Marie Curie de Sceaux, Lycée Jacques Monod de Clamart depuis 2020, Collège Bel Air de Meudon. Interpelée par le SNES-FSU 92 lors du CDEN du 01 octobre, la Directrice Académique des Hauts de Seine a reconnu le problème, en précisant que 12 % des postes d’infirmières restent vacants dans le département.
Cela a pour conséquence de surcharger la vie scolaire des établissements concernés, dont les moyens de surveillance sont déjà insuffisants.

Pour défendre un service public d’éducation de qualité, la section SNES-FSU de l’établissement se mobilise dans un cadre unitaire pour pouvoir assurer aux élèves un enseignement de qualité, un accueil sûr, et exiger les heures de cours auxquelles les élèves ont droit.

  Contre les atteintes au service public d’éducation, le SNES-FSU 92 à vos côtés

Si vous aussi, dans votre établissement, des postes restent vacants, n’hésitez pas le signaler à la section départementale en envoyant un mail à l’adresse :

snes92@versailles.snes.edu

Le SNES-FSU 92 est également là pour vous accompagner ( courrier à la Rectrice, demande d’audience, actions locales... )