[91] GT CTSD ajustements : encore et toujours des économies !

vendredi 9 juillet 2021
par  Snes S2 Essonne

Dernière instance avec la Direction Académique, le groupe de travail d’ajustement des DGH s’est tenu le mardi 6 juillet à 9h30.
La DSDEN a présenté les ouvertures et les fermetures de divisions, notamment en raison de l’évolution des prévisions d’effectifs. Les conséquences de telles décisions peuvent être problématiques :
• augmentation des effectifs sur le reste du niveau lorsqu’une classe est fermée, retrait d’heures impactant le financement de dispositifs d’aide, de demi-groupes, bouleversement des services des enseignants ;
• ouverture de division supplémentaire avec un abondement de dotation insuffisant, recours accru aux heures supplémentaires imposées...
Après un an et demi d’une crise sanitaire qui a durement éprouvé les personnels et les élèves et dégradé les conditions d’enseignement, il n’est pas acceptable que des ajustements de DGH de dernière minute viennent remettre en question les organisations décidées par les équipes ou fragilisent les établissements. Le SNES-FSU demande au contraire depuis de longs mois que des moyens exceptionnels soient débloqués pour faire face aux conséquences de la pandémie.

 Ouvertures et fermetures de divisions

En collège :
Sur l’ensemble du département, c’est 11 divisions qui ouvrent et 8 qui ferment. Pour chaque ouverture, la DSDEN dote les établissements de 25h (au lieu des 29h réglementaires), alors qu’elle reprend bien 29h pour chaque fermeture. Ce déséquilibre scandaleux, que le SNES-FSU a fortement dénoncé, permet non seulement de financer plus d’ouvertures que de fermetures en conservant la même enveloppe, mais aussi de rogner sur la marge des collèges (même si le Directeur Académique s’en est à plusieurs reprises défendu). Les équipes devront donc faire des choix et abandonner certains projets de dédoublements ou de dispositifs, pourtant essentiels. Le SNES-FSU invite tous les personnels à protester et à se mobiliser dès la rentrée pour témoigner des conditions difficiles d’accueil et d’enseignement.

En lycée :
Une division de 2nde ouvre au lycée Maurice Eliot d’Epinay-sous-Sénart, une division de 1ère ST2D et une demi-division de 1ère STI2D ouvrent respectivement au lycée Michelet d’Arpajon et au lycée Clément Ader d’Athis-Mons, une division de 1ère générale ouvre au lycée Marie Laurencin de Mennecy. C’est donc un total de 3,5 divisions qui se voient financées à hauteur des besoins formulés par les établissements sur l’ensemble du département. Beaucoup d’élèves (notamment en 1ère STMG) n’ont pas d’affectation et des places restent encore vacantes en 1ère générale. 2 divisions ferment d’ailleurs au lycée Maurice Eliot et au lycée Pagnol à Athis-Mons. Après deux ans de crise Covid et d’enseignement à distance ou en hybride, la DSDEN procède donc à une véritable gestion de flux.

 Ouverture de dispositifs ULIS

En lycée, le dispositif ULIS du lycée Belmondo d’Arpajon, partagé jusque-là avec le lycée Timbaud de Brétigny, ouvre pleinement.
Seulement deux dispositifs ULIS TFC ouvrent en collège à la rentrée prochaine : au collège Louise Michel à Corbeil-Essonnes et au collège Mendès-France à Marcoussis. Plusieurs autres dispositifs étaient susceptibles d’ouvrir, mais ces projets n’ont pas obtenu l’avis favorable de la Rectrice, sans qu’aucune concertation n’ait lieu avec les représentants des personnels. Ainsi, le collège Jean Rostand à Milly-la-Forêt se voit refuser l’ouverture d’un dispositif alors que plusieurs élèves notifiés sont affectés dans cet établissement du Sud-Essonne. Quand on connaît la crise de recrutement, ce n’est pas les ETP d’AESH supplémentaires qui pourront véritablement compenser l’absence de dispositif. Le SNES-FSU a interpellé le Directeur Académique sur cette question et a demandé la tenue d’un GT sur l’évolution de la carte des dispositifs pour favoriser un véritable dialogue social et prendre en compte l’avis des équipes en matière d’école inclusive.

 Dotation complémentaire CPE

Comme chaque année au mois de juillet, la DSDEN procède à une dotation complémentaire de moyens provisoires en CPE dans les établissements du département. Depuis plusieurs années, ces moyens sont reconduits à l’identique. On note pourtant cette année quelques changements, en lien avec la décision au mois de mars de transformer certains moyens jusque-là provisoires en postes définitifs (sur trois collèges du département). Cette décision, conjuguée à une hausse des effectifs dans certains établissements, a donné lieu à la reconduction des mêmes 0,5 ETP provisoires dans les collèges qui étaient dotés auparavant et à la dotation supplémentaire pour deux autres collèges qui voyaient leur écart au barème augmenter de façon significative.
En lycée, tous les moyens provisoires sont reconduits sauf au lycée Poincaré de Palaiseau qui connaît une perte de son demi-poste de CPE stagiaire. Cette perte est particulièrement inquiétante quand on sait que cet établissement voit sa structure augmenter. L’ombre du Nouveau Lycée de Palaiseau pèserait-elle déjà sur le secteur ? Le SNES-FSU a fortement dénoncé ce choix et a obtenu des explications peu concluantes de la part de la DSDEN. Nous recommandons aux équipes la plus grande vigilance et les invitons à se mobiliser dès la rentrée en demandant une audience.