[78] CTSD des Yvelines - Moyens Vie Scolaire, jusqu’au bout de l’absurde !

lundi 21 juin 2021
par  Snes S2 Yvelines

 1 - Dotation départementale

Le DASEN des Yvelines a présenté aux élus des personnels lors du Comité Technique Spécial Départemental (CTSD), jeudi 17 juin 2021 une dotation en baisse de 10 emplois d’AED, voués à être redéployés vers d’autres départements de l’académie. Cette baisse est justifiée la nécessité de se conformer au barème académique de dotation selon lequel notre département serait « surdoté ».
Des ajustements sont aussi faits au sain du département entre les établissements, toujours au nom d’une prétendue « équité » supposément garantie par le barème.
Partiellement compensés par la reprise des Assistants Pédagogiques 1er degré, ces retraits concernent 69 collèges et 18 lycées et varient de 0,1 à 0,9 Équivalents Temps Plein (ETP) d’AED, les dotations étant désormais calculées au 10ème d’ETP près.
L’effort porte essentiellement sur les collèges, qui perdent 3,4 ETP, tandis que les lycées reçoivent 2,7 ETP de plus.
Un réserve de 2,1 emplois est conservée pour effectuer des ajustements ou faire face à des situations d’urgence.

Pour connaître la dotation allouée à votre établissement, consultez les tableaux ci-dessous.

 2 - Analyse de la FSU

La même logique prévaut à tous les décisions présentées : on déshabille sans cesse les uns pour rhabiller les autres, sans jamais créer les postes nécessaires à répondre aux besoins de tous.
Avec des effectifs en hausse (+ 1500 élèves prévus dans le Second degré à la rentrée 2021), des vies scolaires mises encore plus sous tension par la crise sanitaire, nous n’entendons pas que les Yvelines puissent être considérées comme « surdotées ».
Les ajustements de dotations au 10ème d’EPT près font figure de comptes d’apothicaires : les augmentations de dotation sont si faibles qu’elles n’apportent pas d’amélioration significative aux établissements concernés et la multiplication des temps partiels, donc des salaires partiels présage de difficultés de recrutement accrues et risque de générer des tensions au sein des équipes stabilisées, s’il faut revoir les quotités de service à la baisse. Les conséquences de retraits de quelques dixièmes d’ETP pourraient être plus lourdes qu’il n’y paraît.
La pénurie moyens induisant ces réajustements de dotations au 10ème près impose de telles limites à l’exercice qu’il confine à l’ absurde !
Le modèle d’allocation des moyens, purement mathématique, échoue à prendre en compte la réalité complexe des établissements (configuration des locaux, spécificité du fonctionnement de la demi-pension en milieu rural …). Autre conséquence de la pénurie de moyens, les dotations exceptionnelles pour travaux ont totalement disparu.
Enfin, malgré l’engagement de la DSDEN a mieux prendre en compte la difficultés sociale, la plupart des établissements désormais considérées comme « surdotés » relèvent de l’Éducation Prioritaire : 9 collèges classés REP et REP + et 6 lycée plan violence ou politique de la ville font l’objet de retrait de moyens.
En somme, censé être un garant d’objectivité et d’équité, ce barème apparaît d’abord et avant tout comme un outil mathématique abstrait, déconnecté de la réalité du terrain, marquant le renoncement à la prise en compte des besoins des établissements les plus vivement confrontés aux inégalités sociales et scolaires.

 3 – Des établissements mobilisés et des élus combatifs

Les décisions de la DSDEN ont suscité l’incompréhension et la colère, dans les établissements alertés par les élus de la FSU sur les reprises de moyens. Au terme d’une année chaotique et éprouvante, il n’est pas anodin que plusieurs établissements se soient mobilisés en s’adressant directement au DASEN par des courriers demandant le maintien, voire l’abondement de leurs moyens.

Vous en trouverez quelques exemples en pied d’article.

En Groupe de Travail, puis en CTSD, les élus de la FSU ont eux aussi porté avec combativité ces demandes au nom de tous les établissements concernés par ces retraits, et obtenu quelques avancées. Si les dotations de 9 collèges et 3 lycées ont été légèrement revues à la hausse, la DSDEN n’a fait que consentir à amortir la chute, les dotations demeurant, in fine, en baisse par rapport à l’année 2020-2021.

Constatant la dégradation des conditions d’exercice, et les moyens insuffisants accordés pour l’année à venir, les élus de la FSU, suivis par l’ensemble des organisations syndicales représentées au CTSD, ont saisi le CHSCT départemental et demandé une enquête sur les conditions de travail des vies scolaires du département.
Un vœu demandant le maintien de tous les postes supprimés, et des créations à la hauteur des enjeux de la prochaine rentrée, après deux années scolaires perturbées par une crise sanitaire inédite, a été approuvé à l’unanimité.

Vous trouverez ci dessous la déclaration préalable des élus de la FSU et le texte du vœu adopté.

  4 – CPE : encore des postes en moins !

Après la suppression de 4 postes de CPE titulaires annoncée au mois de Mars, 3 demi-postes de CPE provisoires des collèges Flora Tristan de Carrières sous Poissy, Saint Exupéry d’Andrésy et Sully de Rosny sont retirés.
La Direction Académique a indiqué avoir demandé 8 postes de Cpe stagiaires, qui seraient attribuées selon une liste de priorité que voici, du plus urgent au moins urgent : Collèges Mozart de Bois d’Arcy, les Hauts Grillets de Saint Germain en Laye, Henri IV de Meulan, Saint Exupéry d’Andrésy, Les Molières des Essarts le Roi, la Mauldre de Maule, Pagnol de Bonnières-sur-Seine
et Ravel de Monfort l’Amaury.

 5 – Médecins scolaires, infirmières scolaires et assistantes sociales

Comme chaque année, un point d’information a été fait sur les des moyens infirmiers, médecins et assistantes sociales. Les Yvelines sont dotées de 37 postes de médecins, 172 infirmières et 164 assistantes sociales, pour 49 lycées, 115 collèges et plus de 1000 écoles primaires.
Ces catégories de personnels sont elles aussi marquées par une crise de recrutement en raison des conditions d’exercice difficiles, de leur faible attractivité salariale. Un tiers des postes de médecin scolaires, en particulier n’étaient pas pourvus cette année.
Les chiffres parlent d’eux mêmes ! Alors que la présence d’assistantes sociales, d’infirmières, de médecins scolaires n’a jamais semblé aussi cruciale et leur présence dans les établissements si cruellement insuffisante.


Documents joints

Clg Dotations Vie Scolaires
Lyc Dotations Vie Scolaire
Déclaration des élus de la FSU
Voeu création de postes
Courrier Clg 3 Moulins de Bonnelles
Courrrier Clg Descartes Fontenay le Fleury
Courrier Clg Ariane Guyancourt
Courrier Lycée Plaine de Neauphle
Courrier Lycée Sengohr Magnanville