[92] Au lycée Michel Ange (Villeneuve la Garenne) : une gestion ubuesque en temps de COVID

mercredi 28 avril 2021
par  Snes S2 Hauts de Seine

Les collègues du lycée Michel Ange de Villeneuve la Garenne nous ont alertés à plusieurs reprises sur les injonctions ubuesques de leur direction. Nous sommes intervenus à chaque fois, aussi bien auprès de la DSDEN que du rectorat, pour dénoncer des décisions contraires aux règles liées à la crise sanitaires mais aussi au respect de la liberté pédagogique.

 Des injonctions contraires aux règles sanitaires

Avant les vacances, alors que le télétravail était préconisé pour toute personne dont la présence n’était pas nécessaire dans les établissements, l’administration du lycée a voulu obliger les AED à se rendre dans l’établissement 3 heures par jour de présence. Allant plus loin, une AED élevant seule son enfant s’est vu conseiller de venir quand même ! Nous sommes intervenus pour mettre fin à ces dérives.

 Des injonctions ubuesques au mépris de la liberté pédagogique

L’administration a, par différents moyens, fait pression pour que les enseignants assurent leur cours à distance via des classes virtuelles, contredisant ainsi la notion de liberté pédagogique.
Les enseignants ont vu, sans être consultés, leurs emplois du temps modifiés pour que les élèves aient au maximum 6 heures de cours en visio par jour ! Outre l’aberration pédagogique que peut constituer l’idée que des élèves apprendraient mieux en étant rivés derrière des écrans pendant 6 heures, cette décision unilatérale est inacceptable.
Summum de l’absurdité : l’administration a supprimé sur l’ENT tous les cours qui dépassaient ces 6 heures. Les collègues ne pouvaient donc plus planifier ni le travail avec leurs élèves ni rendez-vous pour la restitution des travaux.
Cette décision unilatérale a donc profondément perturbé le travail des collègues et des élèves.

 Des problèmes qui perdurent depuis le 26 avril

A la rentrée, l’administration a voulu maintenir ce système, de manière en apparence cependant moins injonctive. Les emplois du temps demeurent « allégés » sans concertation avec les collègues qui ne peuvent donc toujours pas planifier correctement un enseignement asynchrone. De plus, elle demande aux professeurs de faire l’appel sur Pronote, sur chaque créneau. Cela pose problème à deux titres. D’abord, c’est une manière indirecte de maintenir la pression sur les collègues pour qu’ils assurent des classes virtuelles. Ensuite, ce type de pratique ne prend pas en compte les difficultés de connexions pour les élèves, surtout dans un établissement dans lequel de nombreuses familles rencontrent des difficultés sociales.
L’ensemble de ces pratiques illustrent une nouvelle fois les conséquences d’un manque de cadrage clair de la part du rectorat qui réagit à chaque fois a posteriori ou bien évoque l’adaptation aux situations locales.
Nous continuons à intervenir pour que ce type de pratiques cesse.