La FSU à vos côtés pour défendre les postes et vos conditions de travail

Les représentants FSU par leurs nombreuses interventions ont interpelé la DSDEN sur toutes les situations de suppression de poste, demandant systématiquement le nombre d’HSA et le nombre de supports dans la discipline afin de vérifier si ces suppressions étaient fondées. Il apparaît clairement, après examen de ces situations, que les suppressions et la multiplication des BMP entre 15h et 18h sont fréquemment à mettre en relation avec le nombre d’HSA à absorber par l’établissement. Nous avons donc demandé à la DOS de revenir vers les chefs d’établissement pour obtenir le maintien des postes (en cas de suppression) ou pour créer des postes définitifs (en cas de BMP).
Le taux important d’HSA, en hausse continue depuis plusieurs années et l’obligation de 2 HSA par professeur entrainent la suppression des postes, fragilisent les équipes et entravent la mobilité des collègues. Ces HSA cumulées aux effectifs également en hausse régulière dans notre département contribuent à un alourdissement de la charge de travail ainsi qu’à une dégradation des conditions d’enseignement et d’encadrement.
A l’heure où la pandémie affecte fortement le climat scolaire, tant au niveau des personnels que des élèves, alors que l’Essonne connaît des phénomènes de violence d’un niveau inédit, voilà la réponse du ministère de l’Education Nationale. Il est question de toujours faire plus avec toujours moins de moyens. Notre ministre met un point d’honneur à restituer des millions d’euros à Bercy !!!
Au moment du CTSD, suite à nos interventions en GT, la balance devient positive : deux créations supplémentaires en collège, sept créations et deux annulations de suppressions en lycée. A cela s’ajoutent trois créations de postes de CPE hors demandes GT actées par la DSDEN et quelques modifications suite au mouvement spécifique académique et interacadémique. La balance est donc finalement de +9 postes : 129 suppressions (dont 33 suppressions de postes occupés) contre 138 créations.
Il faut fortement relativiser ce chiffre :

• Le département verra bien 33 collègues subir une mesure de carte scolaire !
• Rappelons par ailleurs que 9 postes représentent bien peu de choses au regard des 2566 élèves supplémentaires qu’accueillera l’Essonne à la rentrée 2021 !

Restons clairvoyants et continuons de nous battre contre une baisse indéniable des moyens !

 Les lycées particulièrement touchés

Ce sont les lycées qui concentrent les suppressions de postes. Alors qu’ils doivent accueillir 1764 élèves supplémentaires, on compte tous types de lycées confondus 24 suppressions de postes occupés, 73 suppressions de postes vacants, 100 créations. Si le solde reste positif, c’est qu’il faut financer :

• la montée pédagogique des terminales du lycée Alexandre Denis à Cerny devenu polyvalent ;
• l’ouverture du Nouveau Lycée de Palaiseau qui accueillera en septembre prochain 6 classes de 2nde.

Chassons donc les illusions ! Pour comprendre la politique à l’œuvre, relisez notre article sur le GT CTSD sur les DGH : cette dégradation scandaleuse s’explique en partie par la disparition des heures de marge données l’an dernier au titre de « l’accompagnement à la mise en place de la réforme ». La rentrée 2021 sera donc la première vraie rentrée de la réforme, telle qu’elle est pensée par notre ministre : dotations étriquées, division des disciplines avec arbitrage des besoins, nécessité d’une optimisation des moyens au détriment des contraintes pédagogiques. Cette rentrée se fera également sous le signe des HSA puisque la DSDEN annonce que pour tous les établissements qui connaissent une augmentation de DGH (liée à une augmentation d’effectifs), il a été décidé que le taux d’HSA augmenterait de 0,9 points. Le SNES-FSU condamne fortement ces principes d’allocation qui consistent à faire peser la hausse des effectifs sur les enseignants déjà existants, en augmentant leur charge de travail !

 Focus sur les CPE : battons-nous pour des moyens supplémentaires !

Pour la première année depuis longtemps, l’Essonne connaît des créations de postes CPE, 7 au total :

• trois en collège (Paul Eluard à Brétigny, Paul Fort à Montlhéry, Nicolas Boileau à Saint-Michel-sur-Orge)
• quatre en lycée (Alexandre Denis à Cerny, Nouveau Lycée de Palaiseau, Jean-Pierre Timbaud à Brétigny, Les Frères Moreau à Quincy-sous-Sénart)

Une fois encore, ne crions pas victoire trop vite. Si nous pouvons saluer la création définitive de postes supplémentaires en éducation, il faut analyser ces chiffres avec prudence et précision. Le département n’a reçu, dans sa dotation 2021, que 2 ETP supplémentaires, qui procèdent d’un redéploiement scandaleux à partir d’une même dotation globale académique : c’est les Yvelines qu’on dépouille pour rhabiller l’Essonne !
Notons ensuite que la création du poste CPE du lycée de Cerny avait déjà été actée l’an dernier tardivement après les instances et ne correspond donc pas à une dotation supplémentaire pour la rentrée prochaine : c’est simplement le poste qui est mis au mouvement cette année.
Sur ces 2 ETP, on compte bien entendu le poste CPE du Nouveau Lycée de Palaiseau. Le deuxième ETP a ensuite servi à financer un complément de 0,5 ETP pour les collèges de Brétigny et Montlhéry, qui bénéficiaient déjà depuis de nombreuses années d’un demi ETP provisoire chacun.
Toutes les autres créations sont enfin des transformations d’ETP provisoires en postes définitifs, elles correspondent donc à des moyens qui existaient déjà dans le département sur les établissements en question.
Il ne reste donc que 5 ETP provisoires, qui seront répartis en fin d’année toujours sur les mêmes établissements, pour lesquels la DSDEN continue d’avoir une attention particulière.
Le SNES-FSU est intervenu sur cette question : dans ce contexte de forte pression démographique, les postes définitifs créés et les moyens provisoires qu’il reste à répartir sont encore bien peu nombreux au regard des besoins exprimés par les établissements, en particulier les lycées polyvalents qui connaissent une grande mixité et des problématiques très diverses qu’il faut pouvoir gérer grâce à de nouveaux moyens humains. La crise sanitaire a par ailleurs mis en lumière des vies scolaires sous tension et les conditions de travail déplorables de nos collègues AED particulièrement éprouvés cette année. Le SNES-FSU reste extrêmement vigilant sur ces points et a alerté la DSDEN sur la nécessité absolue d’augmenter les moyens en assistance éducative au CTSD qui aura lieu au mois de juin.

 Un vote unanime contre !

Les organisations syndicales ont voté à l’unanimité contre le projet présenté par la Direction Académique, les améliorations apportées étant insuffisantes pour empêcher la poursuite de la dégradation des conditions de travail et d’étude.
La FSU appelle donc, avec une large intersyndicale, à se mobiliser la veille du CTSD de repli, en se rassemblant devant la DSDEN à Evry le mercredi 17 mars 2021 à 14h, pour protester contre une politique pérenne d’austérité et de casse du service public d’éducation. Cliquez sur ce lien pour lire notre article et télécharger l’appel intersyndical.
Venez nombreux et réclamons ensemble des moyens exceptionnels pour faire face à une rentrée scolaire inédite, après deux années scolaires perturbées par la crise sanitaire.