[95] : Les enseignants du collège Jean-Jacques Rousseau d’Argenteuil, rendent leurs cartables.

vendredi 28 février 2020
par  Snes S2 Val d’Oise

Ce jeudi 27 février, malgré le froid et la pluie, une cinquantaine de personnes, enseignants et parents d’élèves, s’étaient données rendez-vous devant le collège Jean-Jacques Rousseau à Argenteuil pour exprimer leur colère face à la baisse importante des moyens alloués à l’établissement pour la rentrée prochaine. Sur un fond musical de marche funèbre, les professeurs, soutenus par quelques élèves, ont déposé tour à tour leurs cartables autour d’un cercueil symbolisant ainsi leur sentiment d’être incompris et abandonnés par l’institution.

En effet, c’est avec consternation que les professeurs ont pris connaissance, quelques jours avant les vacances, de la Dotation Horaire Globale (DHG) dont disposerait l’établissement à partir de septembre 2020. La DHG est une enveloppe horaire annuelle encadrant financièrement l’organisation des cours dispensés. Or, cette enveloppe a été réduite de 817 à 788 heures, alors que, selon les projections du Rectorat, le collège devrait accueillir 37 élèves supplémentaires. Les élèves seront les premiers à en subir les conséquences : classes surchargées ou demi-groupes supprimés.

Par ailleurs, la hausse des effectifs portera le nombre d’élèves à 647, alors que le collège a été conçu pour accueillir au maximum 550/600 élèves. Entassements, bousculades dans les couloirs et les escaliers, bagarres : le climat scolaire et la sécurité des élèves s’en trouveront inéluctablement dégradés. A ce triste constat s’ajoute le fait que le collège ne disposera que d’un seul CPE pour assurer le suivi éducatif de 647 élèves !

Lors de la rentrée scolaire 2018, les professeurs s’étaient déjà massivement mobilisés pendant toute une semaine multipliant les actions afin de dénoncer le manque de moyens. Force est de constater que leurs revendications n’ont pas été entendues, les moyens ne cessent de baisser alors que les effectifs continuent d’augmenter.
A travers ces mesures, y a t-il une volonté de mettre fin à l’enseignement prioritaire ? C’est la question que se posent aujourd’hui les enseignants de ce collège qui n’a plus de REP que le nom...

Une audience auprès de l’inspection a été demandée, en attendant d’être reçue, l’équipe pédagogique reste en alerte.

Les enseignants du collège Rousseau