Retraités rendez vous le 18 octobre

dimanche 7 octobre 2018
par  Snes S3

Jeudi 18 octobre

Journée Nationale d’action des retraité.e.s
initiée par le groupe des 9, CGT, FO CFTC, CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR, UNRPAet à laquelle s’associent UNSA, ANR (la Poste), FNOM (officiers mariniers), UNPRG (gendarmerie),UNRP (police)
Manifestation : Paris Rdv 14h30

départ Opéra. vers République

Pour

  • la suppression de la hausse de la CSG
  • la revalorisation de toutes les pensions, le refus de la désindexation des pensions et le -rattrapage des pertes subies
  • l’indexation des pensions sur les salaires
  • le maintien de la pension de réversion sans conditions de ressources
  • la prise en charge de la perte d’autonomie à 100% par la Sécurité Sociale

la circulaire complète au format pdf

le tract pour le 18 octobre à faire circuler sans modération

Syndicalisation

Informations ici

 Edito

L’ampleur des coups portés contre les retraité.e.s est sans précédent par leurs effets sur le pouvoir d’achat. L’ordre de grandeur des pertes entraînées par la hausse de la CSG et la désindexation des pensions sur l’inflation (+0,3% pour une inflation de 1,7%) est évalué pour 2019 à un demi mois de pension par V. Rabault, rapporteur du budget à l’Assemblée Nationale sous F. Hollande et globalement pour 2018 à 2020 à 1.5 mois de pension selon le groupe des 9.

Et cela sans compter les pertes accumulées dans le passé, la baisse des APL elles aussi désindexées après leur diminution en 2017, la hausse des complémentaires dont on ne voit pas le terme…

D’autre part, amalgamée par le gouvernement dans les « prestations sociales », la retraite perd son statut de droit conquis pour les ancien.ne.s salarié.e.s. Dans cette logique et de manière autoritaire, le gouvernement déroge aux dispositions légales qui réglementent la revalorisation des pensions avec indexation sur l’inflation (ce qui est déjà une régression par rapport à l’indexation sur les salaires).

L’objectif de réduire les pensions n’a plus de limites. Et quel crédit apporter à une parole officielle démonétisée quand E. Philippe assure revenir « au droit commun »( !) après 2020 pour la revalorisation des pensions, faisant fi dans la foulée des pertes accumulées ?

Pour tenter de faire diversion, le gouvernement brouille les chiffres et se gargarise d’annonces trompeuses comme la suppression de la taxe d’habitation sous conditions de ressources et étalée sur 3 ans, l’exemption de la hausse de de la CSG, mise sous conditions, pour 300 000 retraité.e.s (3,1% de l’ensemble), la revalorisation du « minimum vieillesse » (2,8% de l’ensemble) étalée sur 3 ans.

Mais l’OFCE a fait les comptes en intégrant ces mesures : « la politique du gouvernement aura des effets massifs qui feront beaucoup de perdants » note l’auteur de l’étude. Ainsi 80% des ménages comptant au moins une personne retraitée verront leur pouvoir d’achat amputé d’ici 2020. Et pour les seul.e.s retraité.e.s ? De quoi dissiper les écrans de fumée sur les prétendues compensations.

Les projets de budgets 2019 durcissent donc la rigueur pour les retraité.e.s et les plus démunis (les prestations sociales sont elles aussi désindexées) et accroissent l’injustice par les cadeaux aux revenus du capital et aux entreprises dont on attend toujours les effets sur l’emploi et les salaires et qui ne stimulent en rien la croissance.

Il appartient aussi aux retraité.e.s d’anticiper contre les régressions mises en perspective par le projet de réforme des retraites qui s’inscrit déjà sous de mauvais auspices avec les mesures actuelles. Le droit à pension de réversion est sérieusement menacé et il n’est plus question d’indexation des pensions.

Quant au projet de loi annoncé pour 2019 sur le financement de la dépendance, il est l’occasion de faire valoir les besoins et de défendre nos revendications quand les premiers documents connus négligent le rôle des pouvoirs publics et de la solidarité nationale et s’orientent essentiellement vers une prise en charge individuelle.

Après les rassemblements du 3 octobre, la participation à la Manifestation du Jeudi 18 Octobre doit être à la hauteur de la colère devant l’injustice et l’abus de pouvoir et de l’exigence de la pleine reconnaissance du droit à la retraite. Sans hésitation.

Martine Beaulu-Barlier

 Assemblée Générale des Retraité.e.s

de l’académie de Versailles
Lundi 19 Novembre 2018

à la section nationale du SNES, 46 avenue d’Ivry Paris (m° Olympiades)
10 h - 16 h

avec la participation de Monique Daune, ex-secrétaire nationale du SNES chargée de la protection sociale

Le matin de 10h à 12h
Monique Daune interviendra sur le thème :
La Sécurité Sociale dans la tourmente :
un système solidaire à défendre et à reconstruire

L’augmentation de la CSG mobilise à juste titre les retraité.e.s contre l’amputation injuste et sévère de leur pouvoir d’achat.

Mais il est nécessaire et urgent, pour la réflexion et l’action, d’examiner de plus près comment cette mesure , accompagnée de la suppression progressive des cotisations sociales maladie et chômage pour les salarié.e.s, s’inscrit dans un ensemble qui bouleverse de manière radicale le financement de la Sécurité Sociale.

Monique Daune présentera le faisceau de dispositifs et projets gouvernementaux qui menacent jusqu’à l’existence même du système solidaire à visée universelle construit en 1945.

l’après-midi 14h - 16h
Actualité des retraité.e.s : dossiers revendicatifs, bilan des actions menées, perspectives.
L’essentiel sera évidemment consacré aux échanges et au débat.

 L’arbre qui cache la forêt

« 6 Milliards de baisse d’impôt » sur les ménages, la fable de Bercy

  • Cette présentation flatteuse mélange allégrement impôt et cotisation sociale en évacuant comme le relève une étude de l’OFCE quelques éléments gênants
    La désindexation des pensions de retraite, des prestations familiales et des allocations logement , dans l’hypothèse d’une inflation à 1.6 %, cela fait 3.2 milliards, non décomptés par Bercy
  • Au total l’Ofce évalue le gain réel pour les ménages à 3.5 milliards , et à 1.7 milliards en intégrant l’augmentation prévue des cotisations des complémentaires : les cadeaux de Bercy se réduisent à une peau de chagrin.
    enfin , la notion de « ménage » recoupe des réalités diverses : on observe qu’en 2018 la suppression de l’ISF et la création de la « flat tax » sur les revenus du capital ont généré un gain de 4.5 Milliards pour les plus nantis, gain accru de 0.6 milliard en 2019 : priorité aux « premiers de cordée » , et surtout pas aux salariés et retraités.

18,8 milliards supplémentaires pour les entreprises

C’est un élément central du budget 2019 et le résultat du cumul en 2019 du CICE et des baisses de charges sociales(près de 40 milliards en tout). Le récent rapport du comité de suivi du Cice est pourtant éloquent : de 2013 à 2015, 47.8 milliards dépensés pour 100 000 à 330 000 emplois créés , soit un coût moyen par emploi de 144 848 € à 478 000 € , sans effet identifié sur l’investissement….Les salariés concernés, évidemment n’ont pas vu la couleur de tout cet argent qui pourtant n’a pas été perdu pour tout le monde entre dividendes et actions gratuites.


Documents joints

PDF - 735.1 kio