Démission de la directrice de l’ESPE de Versailles

de mal en pis... jusqu’à où ?
mercredi 6 mai 2015
par  Secteur entrer dans le métier

La récente démission de la directrice de l’ESPE de Versailles est le symptôme de graves problèmes de fonctionnement. Elle pose aussi la question de l’existence d’un interlocuteur qualifié au sein de l’ESPE pour pallier ces derniers.

Le 12 avril 2015, la directrice de l’ESPE de l’académie de Versailles, Marianne Desmets a présenté sa démission au Conseil d’école de l’ESPE. C’est la deuxième démission d’une directrice de l’ESPE lors de l’année scolaire 2014-2015, après celle de Béatrice Cormier, en fin août 2014.
A la différence de la démission de Mme Cormier, celle de Marianne Desmets n’est pas pour des « raisons personnelles », mais enregistre des blocages et des dysfonctionnements importants dans le fonctionnement de l’ESPE de Versailles. Elle signale elle-même des désaccords avec les représentants de l’Institut d’éducation composante de l’Université de Cergy-Pontoise qui est, par ailleurs, l’université intégratrice de l’ESPE de Versailles.

 Des problèmes récurrents

Cette nouvelle est concomitante des nombreux et graves dysfonctionnements ayant touché l’ESPE de Versailles et qui ont pénalisé en premier lieu les stagiaires : calendrier brumeux, formations redondantes et fréquemment indigentes, informations contradictoires et erronées, déséquilibre entre les formations, surcharge de productions écrites... Une telle situation s’explique en partie par l’absence de moyens chroniques de l’ESPE, conséquence du refus de l’État d’investir dans la formation des professeurs à la hauteur des besoins.

Rappelons que cette année, les lieux et les heures des formations ont été fréquemment annoncés via des mailings lists bricolées de toute pièce. Ou que l’on va vu l’ESPE demander à des stagiaires de signer un contrat de formation contenant des objectifs de validation abandonnés officiellement par le ministère (le C2i2e par exemple). Le SNES Versailles a, en outre, dénoncé la volonté de traiter les stagiaires comme des étudiants en leur faisant passer des partiels ou en leur imposant des formations durant les vacance scolaires.

 Assurer la titularisation des stagiaires

Dans sa lettre de démission, l’ex-directrice évoque le risque d’une mise « en péril de la formation de quelques 5 000 étudiants, et la titularisation de 2 300 fonctionnaires ». Elle renvoie au Conseil d’école la tâche et la responsabilité des dossiers en cours dont notamment la titularisation des stagiaires. Et elle met des conditions à un éventuel intérim qu’elle pourrait effectuer.

Depuis cette année, la procédure de titularisation des stagiaires titulaires des concours rénovés implique un rapport formulé par le directeur de l’ESPE à renvoyer avant le 4 mai pour les certifiés et le 19 mai pour les agrégés. Il y a tout lieu de s’inquiéter que la situation actuelle perturbe ce calendrier et le processus de titularisation.
Le SNES Versailles va aussitôt intervenir auprès du Rectorat pour s’assurer que ce ne sera pas le cas et que tous les stagiaires seront traités avec équité dans le cadre du calendrier fixé.


Documents joints

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