Yvelines : mouvement social au collège Jean Vilar des Mureaux

lundi 8 septembre 2014
par  Snes S2 Yvelines

Dès la rentrée, jeudi 4 septembre, les deux tiers des enseignants du collège Jean Vilar des Mureaux se sont mis en grève, à la suite d’un préavis déposé en juillet. A l’égal de nombreux établissements, ce collège de ZEP a subi une forte érosion de ses moyens de fonctionnement (DHG) depuis trois ans.

De façon insidieuse, l’établissement a dû transférer l’essentiel de ses heures de difficultés scolaires à l’ouverture de classes, évitant ainsi de dépasser le seuil des 25 élèves par unité. En février, arrivant au bout de cette érosion, la direction académique a proposé une DHG diminuée de près de 6%, se fondant alors sur des prévisions d’effectifs fantaisistes (une perte de 7% de nos effectifs).

Bien évidemment, en juin, il s’est avéré que ces dits-effectifs étaient parfaitement stables. Toutefois, la DHG, elle, demeurait stable, à 12 heures près, alors que les effectifs pour la rentrée 2014 dépassaient de plus de 30 élèves les prévisions du rectorat. De facto, une classe de 5e a dû être supprimée, entraînant une moyenne de près de 27 élèves par classe sur ce niveau, dans une zone d’enseignement prioritaire.

En juillet une audience auprès de la DASEN adjointe n’a rien changé à la situation. Celle-ci arguait l’absence de moyens supplémentaires, et évoquait le contexte national de restriction budgétaire. Tiens, nous pensions que l’éducation était une priorité nationale au budget préservé avec 60 000 créations de postes prévues.

Le 4 septembre, lors de la grève, les parents d’élèves ont apporté un franc soutien aux enseignants : demande d’audience au DASEN et pétition. Déjà, avec eux, les enseignants préparent l’échéance cruciale de février, quand les budgets ne sont encore que des ébauches. Ce n’est que par cette vigilance sans relâche, que l’on peut limiter la dégradation de nos conditions de travail. Il est essentiel de travailler le lien avec les parents et d’informer tous les collègues sur ces enjeux complexes de DHG. Les établissements qui s’en dispensent se retrouvent déjà dans des situations plus dégradées.

Le S1 du collège Jean Vilar des Mureaux