Education prioritaire, pondération REP+ faire respecter l’esprit de la réforme

mercredi 21 mai 2014
par  Secteur politique éducative

Huit établissements de l’académie de Versailles ont été retenus par le Ministère pour entrer dans le dispositif REP+ à la rentrée prochaine. Pour le SNES-FSU, le dispositif REP + qui ne comprend que 100 établissements à la rentrée prochaine sur l’ensemble du territoire nationale doit être rapidement et considérablement élargi. Il ne peut en aucun cas conduire à un resserrement de la carte de l’Éducation prioritaire alors que les inégalités sociales et territoriales s’amplifient avec la crise.

Les collègues exerçant dans un établissement REP +bénéficieront d’une pondération de 1,1 sur vos heures de cours, selon l’article 8 du nouveau décret sur les ORS :

« Dans les établissements relevant de l’éducation prioritaire inscrits sur une liste fixée par arrêté du ministre chargé de l’éducation nationale, pour l’application des maxima de service prévus au I de l’article2 du présent décret, le temps consacré au travail en équipe nécessaire à l’organisation de la prise en charge des besoins particuliers des élèves qui y sont scolarisés, aux actions correspondantes ainsi qu’aux relations avec les parents d’élèves, est reconnu par la mise en œuvre d’une pondération.

Chaque heure d’enseignement est décomptée pour la valeur de 1.1 heure. »

L’article entérine dans sa rédaction la revendication des personnels et du SNES-FSU d’une réduction du service hebdomadaire dans les établissements de l’Éducation prioritaire par la reconnaissance de la charge de travail particulière des personnels : 16h 30 pour un certifié, 14 h pour un agrégé.

La volonté qui peut se manifester de la part des hiérarchies intermédiaires (chefs d’établissement, DASEN...) de mettre en œuvre « des structures visibles », au titre de la pondération des heures, c’est-à-dire inscrire des heures dans l’emploi du temps venant s’ajouter au service d’enseignement (réunions, tâches d’orientation...) est, donc, illégitime et inacceptable. Cela constitue un dévoiement d’une mesure qui a pour objectif d’améliorer les conditions de travail des enseignants en Éducation prioritaire tout en reconnaissant leur rôle de libre concepteur pédagogique.

Le Ministère, afin de lever toute hypothèque d’une interprétation visant à caporaliser l’exercice du métier de la part des hiérarchies intermédiaires, doit faire paraître une circulaire courant juin. Le SNES appelle les collègues à s’opposer collectivement à toute volonté de leur imposer un allongement du temps de travail et à nous tenir informés de toutes les dérives constatées.

Christophe LUCAS et Antoine TARDY responsables secteur collège colleges@versailles.snes.edu .