Carte des CIO : le SNES a rencontré les Conseils généraux du Val d’Oise et de l’Essonne

Ils ont affirmé leur refus de prêter la main à la destruction du service public d’Orientation de proximité
lundi 17 janvier 2011
par  Snes S3 MRP

Loi d’orientation tout au long de la vie, restructuration de la carte des CIO, redéfinition du métier de co-psy... le gouvernement et le rectorat multiplient les fronts pour remettre en cause le service public d’Orientation, les missions et les statuts des Co-psy.

Ils rencontrent cependant de sérieuses résistances que le SNES s’emploie à construire dans l’unité la plus la large et à élargir : mobilisation continue des personnels lors de journées d’actions depuis juin dernier à l’appel d’une intersyndicale dont il est à l’initiative, refus d’avaliser de la part de l’ensemble des acteurs de l’Orientation la cahier des charges que voulait imposer le DIO de manière discrétionnaire pour la labellisation des organismes d’orientation, refus des conseils généraux du 91 et du 95 exprimé lors de rencontres à la demande du SNES de donner suite aux sollicitations du Rectorat pour faire disparaître des CIO, ...

Compte rendu de l’audience accordée par le Conseil générale de l’Essonne à la demande du SNES et de la FSU => disponible ici

Compte rendu de l’audience accordée par le Conseil général du 95 à la demande du SNES et de la FSU :

Présents :

  • M. Sebaoun (vie-président CG 95 en charge des affaires éducatives), M. 
    Jollivet (directeur des services jeunesse et éducation)
  • François Martin (secrétaire départemental SNES 95), Jean-Charles Fernandez (secrétaire départemental FSU 95), Cécile Cherouvrier (responsable académique de la catégorie co-psy), Brigitte Lanceaux (CIO Sarcelles) , Michel Vialle (S3 Versailles) pour le SNES

Depuis début 2010, un groupe de travail sur les projets du Rectorat en matière de gel de postes de DCIO, puis sur les regroupements de CIO a été mis en place à la demande réitérée du SNES.

Les restrictions budgétaires de la fonction publique d’Etat, la baisse de fréquentation du public dans les CIO, l’évolution des missions des COP constituent les arguments du Rectorat pour justifier ses intentions de regroupements de CIO.

D’autre part, le Rectorat laisse entendre que tous les départements de l’Académie, à l’instar du 92 seraient eux aussi désireux de faire des économies en restreignant les budgets des CIO dont ils ont la charge et qu’il faut donc proposer des équilibrages entre CIO d’Etat et CIO départementaux et en présentant comme incontournable des fusions ou des fermetures.

Le SNES et la FSU ont donc sollicité des audiences auprès des 4 Conseils Généraux afin d’échanger sur les projets de l’administration et sur l’importance de la sauvegarde du service public d’orientation au plus près des usagers.

M.Sebaoun et M.Jollivet nous ont indiqué qu’il n’y avait pas eu de réunion récente avec le CSAIO sur un ordre du jour précis de redéfinition de la carte des CIO. De possibles changements ont été évoqués il y a 18 mois sans aucune suite jusqu’à présent .

M.Jollivet a précisé que les propositions du Rectorat sont inacceptables et irréalisables. En effet, il y a actuellement 6 CIO départementaux et 3 CIO d’Etat : on est dans un rapport 2/3, 1/3. Si les CIO de Cergy,Pontoise et l’Isle Adam d’une part et les CIO d’Ermont, Taverny et Montmorency d’autre part sont regroupés comme le voudrait le Recteur, le rapport deviendrait 4/5 , 1/5, avec une charge encore plus lourde pour le Département. D’autre part, trouver une solution immobilière demande 5 à 6 ans pour être menée à bien.

M. Sebaoun a assuré que le CG 95 ne prêterait pas la main à un projet qui consisterait à détruire un service public et des emplois en payant les m2 à la place de l’Etat pour assurer la restructuration de la carte des CIO.

Dans le département, de nombreux élus locaux se sont manifestés pour dire leur attachement au maintien des CIO comme service public gratuit et de proximité . Le maire de Beaumont aurait même demandé la création d’un CIO sur sa commune si le Cio de l’Isle Adam devait fermer.

Comme au Conseil Général de l’Essonne,la discussion nous a permis de constater que le conseil général du Val d’oise n’avait pas d’informations récentes sur les projets du recteur et qu’en tout état de cause qu’il n’était pas à l’origine d’une quelconque demande de restructuration des CIO ou de non financement des CIO départementaux.
Le Conseil Général du Val d’Oise a confirmé l’importance qu’il accordait aux questions de la jeunesse et de l’éducation dans lesquelles ils englobent l’activité des CIO . Il n’imagine un démantèlement de ces services dans leur département

Ne pas se tromper d’adversaire et agir en toute transparence, voilà le but que poursuit le SNES dans l’intérêt de tous.


Documents joints

PDF - 93.7 kio