CDEN du 8 avril

Le Préfet de l’Essonne fait preuve de mépris
vendredi 18 avril 2008
par  Snes S2 Essonne

La presse départementale reprend le communiqué des organisations des parents, des syndicats et des élus.

Le Préfet lui accorde une interview.

Suppressions de postes à l’Education Nationale : Les syndicats « outragés » par les propos du Préfet !

Reçus mardi soir par le Préfet et l’Inspectrice d’Académie pendant le CDEN, les syndicats et les représentants de la FCPE ont quitté la séance scandalisés par les propos jugés « méprisants » du préfet et annoncent « l’amplification » de la mobilisation

Selon les syndicats qui participaient mardi soir à la réunion du CDEN pour dire au Préfet et à la représentante de l’Education Nationale tout le bien qu’ils pensaient de la diminution des dotations horaires dans les collèges et les lycées, le représentant de l’Etat aurait utilisé « un ton méprisant » et même « outrepassé son devoir de réserve » en qualifiant la mobilisation syndicale et lycéenne de « gesticulation ».

Le préfet aurait même invité les syndicats à « préparer leurs banderoles pour l’année prochaine » au motif que la situation nationale nécessitait « des efforts » dont ils devaient « prendre conscience ».

Des propos globalement confirmés par le Préfet et qui ont fait l’effet d’un chiffon rouge provoquant immédiatement la sortie des représentants syndicaux et de la FCPE.

Ces derniers dans un communiqué diffusé hier après-midi reviennent sur cette rencontre pour déclarer que « par ses propos et avant même l’étude des dossiers sur la carte scolaire, le premier fonctionnaire de l’Essonne a bafoué la démocratie dans l’enceinte même de la République et remis en cause l’utilité du CDEN et par là même la légitimité des fédérations représentatives, des parents d’élèves et des élus » et en conséquence, ils appellent à « amplifier les mobilisations ».

CDEN du 9 avril : « J’ai voulu ramener les syndicats à un principe de réalité » explique le Préfet

Contacté par la rédaction, le préfet Gérard Moisselin est revenu sur le CDEN de la veille qui s’est déroulé « dans un climat très tendu » observant aussi que « c’est souvent le cas. Depuis 9 ans que je préside des CDEN c’est toujours la même chose, c’est la pire image que l’Education Nationale puisse donner d’elle-même ».

Evoquant successivement « les menaces de boycott » brandies par les syndicats et des propos qualifiés d’excessifs, « ils se sont livrés à une philippique anti gouvernemental et à une mise en cause inadmissible des forces de l’ordre », le préfet explique être intervenu « fermement » pour ramener ses interlocuteurs à « un principe de réalité » à savoir que « les actions de blocage sont illégales » et leur confirmant qu’il ne fallait pas croire que « le gouvernement pourrait renoncer ».

Quand aux accusations proférées à l’encontre des forces de l’ordre, le Préfet les a qualifié « d’inconvenantes, gendarmes et policiers essaient de tenir leur rôle en permettant l’accès aux établissements et en veillant au bon déroulement des manifestations » alors même que celles-ci sont « un mélange de violences urbaines et de manifestations lycéennes. »