Déclaration préalable de la FSU au CTPA du 19 nov. 07

samedi 24 novembre 2007
par  Secteur politique éducative

Déclaration préalable FSU au CTPA du 19 novembre 2007

Les Fédérations de la Fonction publique et celles de l’Education appellent le 20 novembre, jour du vote à l’assemblée nationale du projet de Budget 2008, à une journée nationale et unitaire de grève et de manifestation.
Cet appel répond à la politique délibérée de démantèlement de la Fonction publique organisée par le président de la république et le gouvernement visant à assurer « moins d’Etat, moins de services et moins de personnels » : suppresions massives d’emplois au Budget 2008 (- 22000), statut remplacé par des contrats négociés de gré à gré, disparition des garanties collectives et de l’indépendance du fonctionnaire vis-à-vis du pouvoir politique en place, refus persistant d’ouvrir des négociations sur la revalorisation des salaires et du point d’indice alors que l’érosion du pouvoir d’achat est considérable... Le problème des retraites est également pour la FSU au cœur de cette journée d’action puisque la volonté du pouvoir de réformer les régimes spéciaux préfigure une nouvelle étape dans la dégradation du régime général ce que laisse clairement présager la récente déclaration de la commisssion de garantie des retraites préconisant de porter, au nom d’une pseudo équité, la durée de cotisation à 41 annuités d’ici 2012.
Dans le domaine de l’Education, les suppressions d’emplois prévus (11200) vont se traduire par de nouvelles suppressions de postes rendant encore plus difficiles les conditions d’exercice des métiers et aggravant encore le recours aux emplois précaires. Nous entendons le 20 novembre à travers la mobilisation massive des collègues faire prendre en compte nos revendications en matière de créations d’emplois statutaires perennes, de respect des statuts et de qualification des personnels ( recrutement par concours), de conception du métier, des carrières , de rémunération et de formation. Il s’agit aussi , en face des mesures prises ou annoncées par le pouvoir de porter nos exigences en faveur d’un système educatif assurant la réussite de tous les élèves sur l’ensemble du territoire.
Nous entendons donc, dans le secteur qui est le nôtre et alors que se multiplient les mouvements sociaux, faire valoir le 20 novembre notre attachement à l’existence d’une Fonction publique et d’un système éducatif garants de l’interêt général et de la qualité du service public d’Education.

En ce qui concerne le CTPA de ce jour portant sur le le bilan de la rentrée scolaire nous tenons à faire deux types de remarques :

  • d’abord une appréciation sur le fond portant sur la rentrée qui a été marquée par une nouvelle dégradation importante des conditions d’encadrement et d’exercice : dans le premier degré classes à effectifs chargés et enfants non scolarisés en maternelle faute de moyens ; dans le second degré : suppressions de postes d’enseignants et de non enseignants, vie scolaire de plus en plus précarisée... La charge de travail et la pénibilité des métiers se sont considérablement accrues.
    A cet égard, l’absence de documents relatifs pour ce CTPA à l’action sociale 07 et au bilan DRH 07 sont proprement inadmissibles.
  • D’une manière générale, les documents fournis sont hautement problématiques : arrivées par vagues successives, pour certains 48h avant la tenue du CTPA, informations fragmentaires, rubriques dont les contenus ne sont pas continus d’une étape à une autre (grandes masses), calculs erronés (document sur les HS où la dotation globale de l’académie en heures d’enseignement est doublée ce qui laisserait à entendre que nos revendications en terme de moyens et de collectif budgétaire ont été enfin entendues )... Nous tenons également à affirmer que la déconcentration de la gestion des lycées vers les IA continue de s’accompagner d’un manque inacceptable de transparence notamment sur le volant d’HSA réinjecté au titre de l’annulation des décrets de Robien. De même, dans les IA, le refus d’informations sur l’accompagnement éducatif et sur l’assouplissement de la carte scolaire notamment dans le 91, l’absence de communication des critères de surveillance voire modification sans consultation préalable des représentants des personnels sont tout aussi inacceptables ... Pour nous, il s’agit purement et simplement d’une remise en question du paritarisme. Nous vous demandons donc solennellement, Monsieur le Recteur, de faire en sorte que, tant au niveau académique que départemental, tous les documents utiles, exacts mathématiquement, permettant aussi d’ assurer une continuité dans l’analyse ce qui suppose la définition transparente et continue des items retenus, soient fournis dans les délais réglementaires aux représentants des personnels dans les CTP.