Arcueil, le 29 juin 2021

Ce matin, de graves dysfonctionnements ont perturbé le fonctionnement des jurys d’harmonisation du baccalauréat. Les personnels, bien souvent épuisés après avoir déjà assuré plusieurs journées d’oraux, ont découvert, stupéfaits, qu’ils se sont déplacés une nouvelle fois, pour se trouver finalement face à un message d’erreur et à l’impossibilité de faire quoi que ce soit. Une coupure de réseau bloque en effet l’accès à IMAGIN, empêchant les personnels de remplir la mission pour laquelle ils ont été convoqués. L’Administration a répondu de manière dilatoire aux interrogations et finalement devant l’impossibilité de pouvoir commencer le travail d’harmonisation. Force est de constater que la panne n’a pas été résolue. Certains jurys se sont dispersés, avec l’accord des présidents de jury en général. D’autres font déjà connaître collectivement, au moyen de motions, leur très grande lassitude et leur extrême mécontentement, unanimement partagés.

Ce n’est pas terminé car ces mêmes personnels sont à présent, pour certains, reconvoqués pour cet après-midi ! Cela peut-il vraiment encore être attendu d’eux ?

Dans le même temps, l’outil Santorin était aussi inaccessible, faisant perdre une demi-journée de travail précieuse aux correcteurs.

Jamais nous n’aurons constaté autant de dysfonctionnements au cours d’une session d’examens : délais de convocation indécents, répartition totalement déséquilibrée de la charge de travail, composition non réglementaire pour les jurys de Grand Oral, dysfonctionnements liés à la correction dématérialisée... Quel mépris pour les élèves et les personnels !

Jusqu’aux années les plus récentes, il était possible d’organiser convenablement le baccalauréat. Comment voir la situation de cette année autrement que comme la conséquence d’une réforme du baccalauréat imposée par le ministère et visant à détruire les principes d’équité du baccalauréat ?
L’absence de communication de l’Administration et notamment du SIEC, que ce soit en direction des personnels et des organisations syndicales est injustifiable. Faut-il comprendre que le baccalauréat a tellement perdu de son importance qu’il n’est plus même nécessaire de s’assurer de l’engagement des personnels qui participent à son organisation ? Cet engagement ne peut tenir que si les personnels sont respectés, si leurs missions sont prises au sérieux. Ce n’est pas le cas et ce n’est pas acceptable.

Le SNES-FSU condamne l’organisation calamiteuse du baccalauréat en Île-de-France et assure de tout son soutien les collègues victimes d’une telle incurie.