Collèges : dégradation continue des conditions de travail

Pour réaffirmer la place des collèges dans le Second degré, toutes et tous en grève le mardi 26 janvier !
samedi 2 janvier 2021
par  Snes S3 AT

Depuis des années, le collège est malmené : sape du cadre national d’enseignement et mise en concurrence des établissements par la réforme, augmentation des effectifs à prendre en charge, inclusion à marche forcée, management parfois agressif niant la professionnalité des personnels.
Au SNES-FSU, nous portons pour le collège un autre projet, dans lequel la réussite de tous les élèves est au cœur des préoccupations. Un collège qui marque l’entrée dans les enseignements disciplinaires du Second degré pour poursuivre des études au lycée, dont la culture commune doit être ambitieuse et émancipatrice tout en réduisant les inégalités scolaires.

 Des dotations bien en-deçà des besoins : effectifs en hausse et classes surchargées.

Dans l’académie, ces dernières années, le collège a payé le prix fort, en subissant des reprises de moyens : dans les DGH, la poussée démographique dans les départements de la grande couronne n’a pas été prise en compte, entraînant des effectifs plus élevés que jamais (voir notre article bilan de rentrée 2020)
Le SNES-FSU revendique des classes de 24 élèves (20 en REP/REP+), des dédoublements dans toutes les disciplines et des équipes pluriprofessionnelles complètes. Il exige que l’Institution fasse enfin confiance à ses enseignants, à leur professionnalisme, leurs pratiques pédagogiques pour qu’ils puissent pleinement accomplir leurs missions.

 La gestion déplorable de la crise sanitaire par le Ministère finit de dégrader les conditions de travail en collège.

En cette année scolaire 2020-2021, la crise sanitaire a jeté une lumière crue sur des conditions d’exercice dont le SNES-FSU dénonce depuis plusieurs années la dégradation.
Les collèges bondés et les classes toujours plus chargées, puisque le Ministère n’a pas renoncé aux baisses de DHG, ont rendu impossible la mise en place de tout protocole sanitaire digne de ce nom. La responsabilité de la sécurité sanitaire étant renvoyée au local, certains chefs d’établissements, en bons managers, ont tenté d’imposer aux enseignants des organisations ubuesques et des tâches sans rapport avec leurs ORS comme la surveillance des récréations. De nombreux collègues ont dû s’opposer collectivement à de telles dérives. Parallèlement, l’autonomie des établissements (« marge ») laisse à chacun la charge de gérer la pénurie d’heures, ce qui rend les dédoublements de plus en plus rares alors qu’ils sont plus que jamais nécessaires, conduit à sacrifier des dispositifs puisque les moyens ne sont plus « fléchés » (LCA, bilangues …), ce qui exacerbe la concurrence entre disciplines. Dans un contexte difficile et stressant, la multiplication des dispositifs non financés, « cognisciences », « éloquence » ou « quart d’heure lecture », ont accentué l’épuisement de tous.

Pour réaffirmer l’importance du collège dans le second degré et exiger les moyens nécessaire à la réussite des élèves, ainsi que la fin de réformes délétères, tous en grève le mardi 26 janvier !