Grève sanitaire mardi 10 novembre - Le SNES-FSU appelle à poursuivre les actions menées localement pour obtenir un renforcement du protocole sanitaire.

vendredi 6 novembre 2020
par  Snes S3 MRP

 Situation sanitaire indigne, dans les établissements scolaires

Depuis la reprise, mardi 2 novembre, les témoignages se succèdent pour montrer que la sécurité sanitaire n’est pas respectée dans les collèges et lycées : cantines bondées, couloirs encombrés, des classes toujours pleines à craquer, aucune distanciation physique…
Rien n’a changé, en dépit d’un protocole sanitaire que le Ministre qualifie de renforcé. Les photos partagées par les collègues sur les réseaux sociaux avec le #BalanceTonProtocole parlent d’elles-mêmes !

Continuez à témoignez : partagez, envoyez vos photos !

 Un début de réponse pour les lycées, mais des consignes toujours floues... et qui oublient les collèges !

Face à la pression de la mobilisation, très forte depuis la reprise de novembre, le ministre de l’Éducation nationale a été contraint, le 5 novembre au soir, de répondre et d’ouvrir la voie aux demandes de diminution du temps en présentiel, pour les élèves de lycée, attestant de la légitimité de nos revendications (voir, à ce sujet, le contenu du mail adressé jeudi 5 novembre, aux directions d’établissements) [1]

Mais que de temps perdu !
Et si la possibilité d’un fonctionnement par groupes ou par alternance est désormais acquise, le risque de fortes disparités entre établissements demeure ; les consignes doivent encore être précisées et le fonctionnement par groupes étendu à l’ensemble des établissements. Le collège reste le grand oublié des annonces du ministre ! Et il reste à avancer sur toutes les autres mesures sanitaires, qu’il n’est toujours pas possible de mettre en œuvre partout (manque de personnels, locaux impossibles à aérer, trop exigus...)
Un réel protocole sanitaire est un ensemble qui ne se résume pas à une seule mesure !

Même insuffisantes, les réponses du ministre montrent que la légitimité de nos revendications est reconnue.
Le SNES et la FSU exigent que les personnels ayant fait valoir leur droit de retrait et ainsi que ceux qui se sont mobilisés pour dénoncer les conditions inacceptables auxquelles eux et les élèves sont exposés du fait de de l’inconséquence du protocole sanitaire en place dans les établissements, soient reconnus par le rectorat comme étant bel et bien en droit de retrait et que des réponses positives soient apportées à leurs revendications. Nous demandons qu’ils ne fassent l’objet d’aucune retenue sur salaire.

C’est la demande qui a été portée en CTA, vendredi 6 novembre. Un vœu a été présenté, en ce sens, par toutes les organisations syndicales représentant les personnels dans cette instance.

 Toutes et tous en grève, mardi 10 novembre !

Il y a urgence à renforcer le protocole sanitaire, afin de protéger les élèves, les personnels et leurs familles et éviter la fermeture des établissements scolaires. Suite à la proposition du SNES-FSU, la FSU, au sein d’une intersyndicale éducation, appelle l’ensemble des personnels, titulaires et contractuels, à une grève sanitaire le mardi 10 novembre pour obtenir les moyens de satisfaire les légitimes demandes des personnel en termes de conditions sanitaires dans les établissements scolaires.

Vous trouverez ici le préavis de grève déposé pour la journée de mardi 10 novembre. Vous trouverez également dans cet article toutes les informations concernant l’arrêt Omont.

=> Les demandes du SNES-FSU :

  • passage à un fonctionnement en demi-groupe, selon des modalités d’organisation à définir (alternance de semaines, de jours etc), sans recours au cumul présentiel/distanciel ;
  • recrutements de personnels, d’AED mais aussi d’agents territoriaux (pour assurer un nettoyage et une désinfection des salles),
  • réorganisation de la demi-pension pour limiter le brassage des élèves, nouvelles modalités d’aération des salles, alors même que l’hiver rend l’ouverture des fenêtres plus problématique qu’à la rentrée ;
  • des mesures adaptées pour les internats
  • prise en compte de la situation des personnels vulnérables et de celles qui vivent avec des personnes vulnérables
  • Suspension immédiate du jour de carence : il est inacceptable que les personnels payent le prix d’être malade !

Quid des programmes et du baccalauréat ?

Des mesures s’imposaient aussi sur le plan pédagogique. Le SNES-FSU, lors du comité de suivi, a défendu la nécessité d’aménagements transitoires (aménagement des programmes et nouveau calendrier du bac avec report des EC1 et des épreuves de spécialité en juin), voir notre article.
Jeudi 5 novembre, le Ministre a annoncé :

  • l’annulation des trois sessions d’évaluations communes du baccalauréat
  • le maintien des épreuves de spécialités en mars, avec 2 sujets au choix.

 Comment agir ?
Exemples d’actions locales - Matériel pour la mobilisation

Afin de manifester notre colère et de porter nos revendications via des actions symboliques visibles sur les réseaux sociaux et dans la presse, des idées de visuels à utiliser sont en cours de réalisation. N’hésitez pas à nous transmettre vos créations !

Nous partageons également des courriers transmis par certains établissements qui peuvent donner des idées et aider à la mobilisation.

Contacts départementaux :

Contacts académiques :

Vous pourrez aussi trouver nos tous visuels :


[1La crise sanitaire nous oblige également à des mesures d’adaptation du fonctionnement actuel des lycées. En effet, si le protocole sanitaire défini en juillet 2020 a fait la preuve de son efficacité - les cas de contamination des élèves et des personnels, qui ont fait l’objet d’une communication hebdomadaire, ont été limités -, l’aggravation du contexte épidémique nous a conduits à le renforcer.

Ces mesures s’imposent à tous les niveaux, mais elles sont à l’évidence plus difficiles à appliquer au lycée, où les déplacements des élèves sont plus nombreux et plus fréquents, et l’organisation de la restauration scolaire plus complexe. Du fait de l’âge des élèves, de la taille des établissements et de leur organisation, les risques sont potentiellement plus importants.

Ces constats nous invitent donc à adapter les réponses sanitaires en fonction des différentes situations constatées. S’agissant du lycée, le protocole sanitaire prévoyait déjà la possibilité laissée aux proviseurs de mettre en place un enseignement à distance en soumettant son organisation à la validation des instances académiques.

Au regard de l’évolution du contexte épidémique, j’ai échangé avec vos organisations syndicales afin de faciliter la mise en œuvre de cet enseignement à distance et d’en préciser à l’échelon national les modalités.

Il convient désormais que chaque lycée établisse un plan de continuité pédagogique, mis en œuvre jusqu’aux prochains congés scolaires, qui garantisse au moins 50% d’enseignement en présentiel pour chaque élève. Dans ce cadre, je souhaite qu’une attention particulière soit apportée aux lycées professionnels pour lesquels la mise en œuvre de l’enseignement à distance est rendue plus complexe. Un établissement avec une plus faible densité d’élèves peut ainsi parfaitement garder l’organisation actuelle dès lors qu’elle permet le respect du protocole sanitaire.

Une instruction ministérielle vous sera très prochainement adressée pour préciser ce cadrage national. D’ores et déjà et afin de vous permettre d’anticiper ces adaptations, je tenais à vous faire part des principes suivants.

Il importe que chaque élève soit présent en cours au moins la moitié du temps scolaire. Tous les élèves doivent travailler pendant la totalité du temps scolaire ordinaire, que ce soit en cours, en classes virtuelles ou en autonomie. La cohérence des organisations s’impose : tous les élèves d’un même niveau doivent adopter les mêmes modalités d’enseignements. Les modalités d’organisation sont laissées à votre appréciation : l’accueil en demi-groupes ; l’accueil par niveau dont les possibilités vous seront prochainement détaillées ; le travail à distance un ou deux jours par semaine.

Vous pourrez évaluer, en concertation avec l’équipe pédagogique de votre établissement, la situation et la progression effective des élèves à différentes étapes afin d’ajuster autant que nécessaire votre organisation.

Vous veillerez à formaliser les principales caractéristiques de ce plan de continuité pédagogique dans un document synthétique et opérationnel qui explicitera vos choix et, le cas échéant, mentionnera les difficultés rencontrées. Vous adresserez ce document aux cellules de continuité pédagogique qui sont constituées au sein de chaque académie.


Documents joints

Courrier clg Jean Lurçat
Courrier lycée Jeanne d'Albret
Courrier clg Cezanne Mantes
Motion CA Boussy