BILAN DE RENTREE VIE SCOLAIRE

mardi 1er octobre 2019
par  Secteur CPE

L’académie de Versailles a vu ses effectifs augmenter de 5676 élèves en cette rentrée 2019-2020 dont 4159 en collège.
Les moyens en AED et en CPE n’évoluent pas depuis plusieurs années. Aucune création d’emploi n’a été budgétisée. Malgré ce constat, le sous-recrutement continue : 80 postes en moins au concours externe en trois ans, le vivier de titulaires remplaçants est en forte baisse et le recours aux contractuels explose.
L’augmentation du nombre d’élèves à suivre dégrade nos conditions d’exercice.
Le nombre d’AED, dans certains collèges, ne permet même plus d’assurer une présence d’adultes encadrant sur toute l’amplitude horaire d’ouverture d’un établissement.

L’amélioration des conditions de travail et l’exercice du métier dans toutes ses dimensions passent par une augmentation du taux d’encadrement.

Parallèlement à ces effets démographiques, les dispositifs se cumulent à chaque réforme (devoirs faits, CVC, liaison école-collège...) et alourdissent la charge de travail des vies scolaires.

La réforme du lycée va engendrer des emplois du temps élèves avec des temps de pause et de permanence très inquiétants. Les exemples d’élèves sans cours continus dans la journée, avec des « trous » de trois heures ou plus entre deux cours, sont nombreux.
Les effets de la réforme sur les conditions d’étude des élèves se font déjà ressentir. Les taux d’absentéisme des élèves les moins scolaires augmentent en ce début d’année. Les élèves en difficulté ne transforment pas leur temps libre en temps de travail. Ce nouveau rythme scolaire ne peut susciter la remobilisation des élèves défavorisés scolairement.

L’accomplissement des missions éducatives et préventives de l’ensemble du personnel de l’Éducation Nationale et des CPE en particulier, est entravé par les effets de cette réforme.

Il est question ici de santé publique (comment prévenir et remédier aux diverses addictions ?), de sécurité publique (comment prévenir et éviter les actes de déviances à l’extérieur des EPLE ?) de climat scolaire (comment assurer un cadre de travail serein ?), de démocratie scolaire (quels élèves représentent les délégués alors que la réforme a créé des groupes d’élèves au détriment des classes ?).
Des thématiques qui nous sont chères et que l’effet de la réforme risque d’amplifier en donnant aux jeunes une autonomie que nous ne pourrons encadrer faute de moyens ou accompagner car les élèves ne resteront plus dans les établissements avec autant de pauses….

Ces inquiétudes sont fort présentes dans les équipes vie scolaire alors que la seule réponse de l’administration est une énième tentative de remise en cause du temps de travail des CPE.

Le suicide de Christine Renon confirme dramatiquement que les risques psycho-sociaux liés aux conditions d’exercice doivent être considérés par notre Administration. Or, les pressions hiérarchiques se multiplient envers les CPE. Il est aujourd’hui inadmissible que Madame La Rectrice refuse de diffuser aux chefs d’établissement un texte de préconisations débattu et signé dans le cadre du CHSCT, texte dont l’objectif est de protéger les collègues des injonctions pouvant entrainer justement de grandes fragilités psychologiques.
=> Vous trouverez en pièce jointe ce texte, n’hésitez pas à vous en servir.

Aux côtés des CPE, le SNES-FSU continuera à mener une campagne active pour :
un temps de travail de 35 heures TTC (toutes tâches comprises),
une amélioration des conditions de travail (réductions des effectifs, rattrapage ou rémunération des dépassements horaires...),
la nécessité de créer plusieurs milliers de postes pour couvrir les besoins éducatifs croissants,
l’abandon de cette réforme nuisible.


Documents joints

CR GT RPS CPE