DNB 2019 : Conditions de corrections inacceptable dans certains centres.

vendredi 12 juillet 2019
par  Snes S3 AT

Le report des épreuves du DNB pour cause de canicule a eu de nombreuses conséquences pour les correcteurs dont le Ministre n’a pas semblé se préoccuper. Après l’épisode ubuesque des convocations (cf. notre article), plusieurs collègues nous ont fait part des situations inacceptables qu’ils ont vécues pendant les corrections des épreuves. Quelques exemples ci-dessous :

Collège George Duhamel d’Herblay :
Les correcteurs de Français se sont fait accueillir mercredi 3 juillet par les responsables du centre. Ils se sont vu annoncer qu’ils ne pourraient sortir que quand l’ensemble des copies seraient corrigées. Après s’être vu redistribuer un certain nombre de copies, les correcteurs ont été purement et simplement enfermés dans l’établissement !

La décision d’empêcher le collègues de sortir de l’établissement est inacceptable, les personnels se sont sentis pris au piège.

Collège Saint Saint-Exupéry de Vélizy :

Il n’y avait pas de secrétariat d’examen sur l’établissement et la distribution des copies a été très problématique.
Les correcteurs de mathématiques se sont retrouvés avec un volume très important de copies allant jusqu’à plus de 75 copies pour certains d’entre eux. Le chef de centre a refusé de fournir des bordereaux pour la prise en charge des indemnités de correction et leur a indiqué qu’ils seraient payés au forfait, à hauteur de 40 copies pour leurs corrections.
Dans ce même centre, les correcteurs de SVT et de physique-chimie, contrairement aux engagements pris par le SIEC se sont retrouvés contraints de remplir un nombre important de statistiques chronophages sur chaque question. Les correcteurs de SVT se sont aussi vus interdire de quitter le centre alors que toutes les copies étaient corrigées.

Collège Robespierre de Goussainville.

Dans cet établissement, les correcteurs d’histoire-géographie ont reçu des paquets de copies qui ont rapidement été doublés au cours de la matinée. Cette pratique, déjà inadmissible, s’est doublée d’un discours menaçant et autoritaire de la cheffe de centre qui a menacé les personnels de ne pas les laisser partir tant que toutes les copies ne seraient pas corrigées.
Face à cette surcharge de travail et aux propos inadmissibles qui leur ont été tenus les correcteurs ont marqué leur désaccord et refusé d’assumer les conséquences du nombre insuffisant de correcteurs. En début d’après-midi des professeurs supplémentaires appelés en toute hâte et sans convocation en bonne et due forme sont finalement arrivés pour achever les corrections.

La section académique du SNES-FSU condamne ces pratiques inacceptables, peu respectueuses des conditions de corrections des personnels, et en définitive, peu respectueuses de l’examen. Alertée par les collègues, la section académique a immédiatement pris contact avec le SIEC afin qu’il intervienne rapidement auprès des chefs de centre concernés. Le SIEC, débordé par la situation chaotique des jurys du BAC qu’a provoqué le Ministre (voir notre article) n’a pas été en mesure de nous répondre !

=> La section académique du SNES-FSU interviendra de nouveau dans les prochains jours : nous dénoncerons les dérives inacceptables constatées et exigeront que les droits des collègues, notamment en matière de rémunérations soient respectés.

=> A l’automne, la section académique du SNES-FSU se rendra en audience au SIEC pour pointer tous les dysfonctionnements des examens 2019 et exiger que la session 2020 se tienne dans des conditions acceptables, dans le respect des personnels.