Retraités Toutes les raisons de rester mobilisé.es

dimanche 5 mai 2019
par  Snes S3

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circulaire envoyée le 10 mai 2019

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1)Éditorial
2) On a fait le marché
3) Les Essonniens entre scepticisme et colère
4)Les pensions de réversion
5)Après l’incendie de Notre-Dame

 Edito

Le 1er mai 2019, nouvelle journée internationale des travailleurs a connu une forte mobilisation dans toute la France.

A Paris, la manifestation s’est déroulée dans des conditions scandaleuses. Sous le prétexte d’empêcher « le chaos » annoncé à grand bruit, les forces de police ont lancé des charges d’une violence inouïe contre les services d’encadrement des organisations syndicales, contre des manifestants, avec la volonté de disloquer le cortège et provoquant des mouvements de panique. (voir à ce sujet communiqué intersyndical IDF sur le site académique).

La dernière provocation de C. Castaner à propos de « l’intrusion » dans l’hôpital de la Salpêtrière s’inscrit dans l’objectif de briser le mouvement social pour imposer la politique gouvernementale. Le droit fondamental de manifester est une fois de plus bafoué. Inacceptable dans une démocratie.

Les organisations syndicales ne sont pas décidées à céder à la force. Après la manifestation de l’ensemble des fédérations de fonctionnaires le Jeudi 9 mai contre le dynamitage de la Fonction Publique, les syndicats de la FSU appellent à une manifestation nationale samedi 18 mai pour la défense du service public d’Education et contre la loi Blanquer.

Les retraité.es ont aussi toutes les raisons de poursuivre la mobilisation sur leurs revendications qui ne sont pas satisfaites par les annonces présidentielles du 25 avril. Les injustices perdurent.

Dans sa conférence de presse, E. Macron a eu ces mots surréalistes sur les retraité.es : « J’ai un moment cru moi-même que leurs protestations n’étaient pas légitimes ». Ce semblant de repentir en dit long sur le mépris pour les retraité.es dont il a refusé de recevoir les 9 organisations dans l’action.

Aucun rattrapage n’est envisagé pour 2018, pas plus qu’une revalorisation en 2019, en octobre par exemple. Les mesures de revalorisation annoncées restent évidemment dans le plus grand flou, que ce soit pour 2020 au-dessous de 2 000 euros et 2021 pour tout le monde.

Enfin le seuil de 2 000 euros (inférieur à l’actuelle moyenne des pensions de la Fonction Publique d’Etat) établit une division intolérable entre les retraité.es et détourne l’attention des vraies richesses qui voient leurs cadeaux fiscaux préservés. Plusieurs millions de retraité.es imposables restent assujettis à la hausse de la CSG.

Après la manifestation du 11 avril qui a réuni plus de manifestant.es que le 31 janvier (25 000 à Paris), le Jeudi 20 juin est la prochaine date de mobilisation à laquelle appelle le SNES-FSU dans le cadre des 9.

Après le rassemblement de délégations venues de toute la France, les cartes-pétition collectées seront portées à l’Elysée. Nous remercions celles et ceux qui ont déjà signé.

carte petition
carte petition
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Pour que chacun puisse aussi étendre la protestation, au-delà des initiatives collectives prises dans les départements, nous vous adressons un nouvel envoi pour les retardataires mais aussi pour contacter voisin.es ou ami.es. Petits ruisseaux...

Vous trouverez aussi sur le site académique un courrier des 9 destiné à recueillir le soutien des maires et même du conseil municipal. Vous pouvez vous en saisir en liaison avec des élu.es que vous connaissez. Merci d’informer votre section départementale de vos projets ou démarches.

Les 9 demandent par ailleurs une audience à l’Association des Maires de France pour en solliciter le soutien. Ils demandent aussi un rendez-vous à Gilles Le Gendre, président du groupe parlementaire LRM, puisque le gouvernement a manifestement besoin d’en savoir plus sur les retraité.es.

Et les retraité.es ne cèdent rien sur leurs revendications concernant le financement de la perte d’autonomie ainsi que sur l’avenir des retraites.
Martine Beaulu-Barlier
le 5 mai 2019