VAL D’OISE : CDEN sectorisation 14 mai 2018

jeudi 24 mai 2018
par  Snes S2 Val d’Oise

Le Conseil Départemental de l’Education Nationale s’est tenu lundi 14 mai 2018 avec pour unique ordre du jour l’évolution de la sectorisation de certains collèges d’ Argenteuil, d’Ermont, de Sarcelles et de Saint-Ouen-l’Aumône.
Vous trouverez un compte-rendu de cette instance fait par les élus SNES-FSU.

Déclaration liminaire de la FSU 95
Déclaration liminaire de la FSU 95
Télécharger (180.8 kio)

Présents :

— 4 représentants de la FSU ;

— 2 représentants de l’Unsa ;

— 4 représentants FCPE ;

— 1 représentante PEEP ;

— 2 élus au CD ;

— les représentants du CD Dont Mme Tinland vice présidente en charge de l’éducation et ses services ;

— les représentants de la DSDEN (Dasen, les 2 adjoints et le SG) ;

— le SG de la préfecture du Val d’Oise.

1/2 heure d’attente pour obtenir le quorum

absents (notamment)

— le représentant CGT Educ’Action ;

— les représentants FO ;

— le représentant parents indépendant ;

— l’ensemble des organismes membre (OCCE, délégués départementaux de l’éducation…) ;

— les maires (ce qui montre leur intérêt pour un sujet les concernant directement) !!!

Globalement le Conseil Départemental (CD) a été à la manœuvre pour l’ensemble de la « réflexion » en bénéficiant de « l’expertise » statistique de la DSDEN afin de mieux prévoir les évolutions des effectifs dans les collèges concernés.

La vice-présidente du CD a vanté les réalisations du département en matière de collèges (Herblay en 2016, Pontoise en 2017) ainsi que les projets futurs (Cormeilles-en-Parisis en 2019, Le Plessis-Bouchard en 2021). Le coût d’un collège est de l’ordre de 13 millions d’euros. Il faut environ 3 ans pour construire un collège. Mais celui de Pontoise n’a pris que 11 mois. Cette situation explique les conditions calamiteuses dans lesquelles la rentrée s’est faite dans ce collège en septembre 2017.

Le CD se plaint de ne pas disposer de données concernant les projets d’urbanisation des communes et ainsi, d’accroître la difficulté à prévoir les évolutions démographiques. Celles-ci s’inscrivent dans un contexte de forte augmentation du nombre des collégiens dans le département : 2,7 % entre 2017 et 2018 (de 59 000 à 61 000 collégiens).

Les enseignants et les fédérations de parents ont été totalement exclus, non seulement de la réflexion mais aussi de la moindre information. Notre expertise et notre connaissance du terrain ont été niées.

En théorie une réflexion plus approfondie devrait être menée pour une refonte plus importante des secteurs sur le département.

Le CD admet que la réflexion a été menée de façon très rapide. En tant normal, nous a dit la vice-présidente, la réflexion est de 8 mois. Là, la supposée urgence n’a pas permis d’avoir autant de temps. Ce qui est absurde : les effectifs posent problèmes dans les collèges concernés depuis plusieurs années et sont en constante augmentation !!!

Le DASEN n’a jamais voulu répondre à nos critiques sur l’absence de sollicitation de l’avis des collègues présents dans les établissements concernés. Il n’a pas non plus répondu malgré notre insistance au problème de l’absence totale d’information apportée à ces mêmes collègues. Les chefs d’établissement étaient au courant mais la plupart d’entre eux ont effectuée une véritable rétention d’information. Cela ne gène visiblement pas le DASEN ! Mais c’est inquiétant quand on se rappelle que le ministre Blanquer veut accroître le pouvoir des personnels de directions dans les établissements.
Le DASEN à surtout cherché à minimiser le sujet : évolutions tellement à la marge, réflexion sur évolution plus importante plus tard… Il n’a pas marqué le moindre respect pour les collègues des collèges concernés.

Pour lui, quand les collègues se sont mis en grève pour les problèmes rencontrés sur le terrain, ils ont fait perdre des heures de cours aux élèves ! Nous l’avons remis à sa place.

Concernant les éventuels risques de mesures de carte scolaire ou de compléments de services pour des collègues, le DASEN à juste indiqué que dans ce cas il prendrait les mesures idoines (visiblement sans le moindre état d’âme !).

Le DASEN n’a pas montré la moindre considération pour les inquiétudes des enseignants.

Le CD et le DASEN n’ont pas montré plus d’attention aux craintes des fédérations de parents d’élève.

Les votes sont non contraignants, l’administration n’a pas l’obligation de suivre le résultat des votes

 — Argenteuil : 3 collèges concernés E. Cotton L. Aubrac A. Camus

En théorie les évolutions de la sectorisation devaient permettre de rééquilibrer les effectifs en fonction des capacités théorique d’accueil ! Du coup le taux de remplissage d’A. Camus va passer de 95 % à 100 % et les effectifs vont augmenter dans les 3 collèges. On peut noter que seuls certains collèges – et donc quartiers – sont concernés ce qui ne permet pas de répartir la hausse des effectifs équitablement.
C’est un – voire 2 – collège qu’il faut construire. Mais le conseil départemental n’inscrira pas de construction sur Argenteuil avant le PPI (programme pluri-annuel d’investissement) de 2021, donc un hypothétique collège ne sera envisagé que dans de longues années.
Projet inacceptable !

Vote :
FSU, FCPE (un parent parti au moment des votes), PEEP : 8 contre
Unsa : 2 abstentions

 — Ermont : 2 collèges concernées J. Ferry Saint-Exupéry

Seul les collègues de Saint-Exupéry ont été informés, mais parce qu’ils s’étaient mobilisés (grèves) et avaient été reçus en audience !
Le CD envisageait une sectorisation selon une ligne nord-sud qui aurait permis d’assurer plus de mixité sociale. Le maire, Hugue Portelli s’y est opposé pour garantir l’entre-soi des quartiers les plus aisés qui votent massivement pour lui. Subsiste donc la coupure est-ouest au détriment de cette mixité sociale ! Le CD a refusé d’aller contre la position du maire ! Donc la mixité sociale risque au contraire de se dégrader. Conclusion, Saint-Exupéry risque de voir ses effectifs augmenter tandis que la difficulté sociale va s’y dégrader alors que le collège connaît déjà de grandes difficultés depuis plusieurs années ! Le climat va donc encore se dégrader !!!
Projet inacceptable !

FSU, FCPE (un parents parti au moment des votes), PEEP : 8 contre
Unsa : 2 abstentions

 — Sarcelles : 2 Collèges V Hugo Voltaire

Ajustement à la marge de la sectorisation sur 2 collèges de quartiers plutôt favorisés. Rien pour les autres établissements pourtant plus en difficultés !!!
Projet inacceptable !

FSU : 4 contre
Unsa : 2 abstentions
FCPE et PEEP : 4 pour

 Saint-Ouen-l’Aumône : 2 collèges concernés Le Parc M. Pagnol

le collège Le Parc a cette année un taux de remplissage (rentrée 2017) de 109 %. La principale avait averti les collègues du travail sur l’évolution de la sectorisation. Ceux de Pagnol ont été laissé totalement à l’écart.
Problème de communication, mais nécessité forte.

FSU et Unsa : 6 abstentions
FCPE et PEEP : 4 contre

Les élus SNES-FSU, François CREVOT, Antoine TARDY, David RAFROIDI et Dominique OUDOT


Documents joints

PDF - 32.9 kio