Retour sur le stage « professeur documentaliste, un métier sous tension, un combat syndical à poursuivre »

mardi 14 mars 2017
par  Snes S3 SV

Près de 70 professeurs documentalistes ont participé jeudi 23 février 2017 au stage organisé par la section SNES-FSU de l’académie de Versailles, qui avait pour intitulé « Professeur documentaliste, un métier sous tension, un combat syndical à poursuivre ! » Ce stage disciplinaire arrive à point nommé au moment où une nouvelle circulaire de missions des professeurs documentalistes est sur le point de paraître, où l’application localement des ORS continue de poser problème, où la réforme de l’évaluation des enseignants est en cours. C’est Virginie Pays, professeure documentaliste et représentante du SNES National qui a animé ce stage.

 Circulaire de missions

 Virginie Pays qui a participé aux groupes de travail relatifs aux missions des professeurs documentalistes a annoncé en préambule que le 3ème GT qui s’est tenu le 26 janvier 2017 était le dernier sur ce sujet. Lors de ces différenets réunions, le SNES- FSU a porté ses revendications pour la profession et fait des propositions d’amendements en ce sens. Il a donc acté, lors du dernier GT, un certain nombre d’avancées, notamment la mention dès l’introduction du rôle enseignant du professeur documentaliste, la reprise des libellés du référentiel des compétences professionnelles de 2013 pour chacun des 3 axes de la circulaire, la référence à la nécessité d’une progression des apprentissages info-documentaires de la 6ème à la Terminale pour tous les élèves, le rééquilibrage des différentes missions ainsi que la mention du décret relatif au décompte des heures d’enseignement.

 Pour le SNES-FSU, ce projet de circulaire répond en grande partie aux orientations qu’il défend pour la profession. Cependant, des inquiétudes demeurent  : les interventions de plusieurs participants le montrent.
 Ainsi, certaines formulations telles que « le bon fonctionnement du CDI » génèrent des inquiétudes car les relations avec les chefs d’établissements se sont dégradées ces dernières années. Il nous revient donc de faire valoir « le bon fonctionnement du CDI » au sens littéral de la formule et non pas comme étant simplement le « bon fonctionnement des flux d’élèves » dans l’établissement ou « la simple amplitude d’ouverture du CDI ». De même, la mention que « la politique documentaire comprend la définition des modalités de la formation des élèves, le recensement et l’analyse de leurs besoins » suscite nombre d’inquiétudes. La formulation sur la formation pédagogique se retrouve dans un volet des missions qui n’est pas celui du pédagogique mais celui de l’organisation et de la mise à disposition des ressources documentaires. La réponse du SNES-FSU clarifie cette formulation. Il ne s’agit pas de faire valider des contenus et des progressions info-documentaires mais de faire acter la nécessaire formation des élèves et de permettre que celle-ci trouve une place dans les apprentissages et les enseignements (quelles modalités ? quels volumes horaires ? collaboration avec quelles disciplines  ? ). C’est un des moyens pour rendre visible notre rôle pédagogique et notre mission d’enseignement.

 Conditions de travail et ORS

 D’autres questions ont aussi émergé durant la présentation de la nouvelle circulaire concernant le décompte des heures d’enseignement car les applications sont très disparates d’un établissement à l’autre : très vite on se heurte au problème pour les professeurs documentalistes d’exercer toutes leurs missions, s’ils exercent pleinement la mission d’enseignement (et donc s’ils demandent à faire décompter toutes les heures d’enseignement menées). Le nombre de postes est trop souvent insuffisant pour permettre la réalisation satisfaisante et sereine de toutes les missions : d’où la revendication portée par le SNES-FSU d’un recrutement de professeurs documentalistes à la hauteur des besoins (2 postes de professeurs documentalistes par établissement + 1 poste par tranche de 250 élèves).
 De nombreuses interventions ont également pointé des difficultés pour la perception de l’IMP et en particulier lorsque le professeur documentaliste exerce la mission de référent culture.

 Quelles revendications pour le métier  ?

 La création d’une agrégation en Information-Documentation ; celle d’une inspection spécifique aux professeurs documentalistes ; la définition de contenus en Information-Documentation pour les élèves de la 6ème à la Terminale ainsi que les modalités de cet enseignement sont des questions qui ont été abordées, tout comme l’alignement de la rémunération pour des travaux supplémentaires sur le taux des HSE des autres certifiés, ainsi que l’alignement du montant de l’indemnité de sujétions particulières sur celui de l’ISOE des autres enseignants.

Cette journée a été très riche en informations et réflexions concernant la profession. Les échanges avec les participants ont été constructifs.
Les revendications en cours sont nombreuses : l’action du SNES-FSU avec les membres de notre profession pour les faire évoluer positivement reste déterminante
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Nazaré Allio, professeur documentaliste et S1 au collège Albert Camus (Brunoy)

Dossier du stage
Dossier du stage
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